Monde-Haïti/Culture: Les Batailles de Fleurs de Nice, Ancêtre du Carnaval des Fleurs

Avant de connaitre l’origine du « Carnaval des Fleurs » en Haïti, partons à la découverte de tout ce qui peut nous servir d’indices, mais aussi à la découverte d’autres événements ou textes historiques liés aux fleurs. 

Aujourd’hui,  Les batailles de fleurs, tradition du Carnaval de Nice

Les batailles de fleurs, qui nécessitent une quantité impressionnante de fleurs locales, contribuent à la renommée du Carnaval de Nice depuis la fin du XIXème siècle.

Les origines de cette tradition

Si les origines du Carnaval de Nice sont bien antérieures, il fallut attendre 1876 pour que des chars fleuris apparaissent au cours des festivités carnavalesques, à l’instigation du poète jardinier Alphonse Karr et du Comte de Cessole.

C’est Andriot Saëtone qui créa la Première bataille de fleurs sur la Promenade des anglais (alors même que les autres défilés carnavalesques avec batailles de confetti se déroulaient sur le Cours Saleya, place de la Préfecture et rue St-Francois de Paule).

A l’origine, les batailles de fleurs ressemblaient plus à un élégant défilé de chars fleuris qu’à de véritables « batailles » de fleurs et étaient plutôt une manifestation réservée à « l’élite », en marge de la fête populaire.

Histoire des batailles de fleurs

La bataille de fleurs, qui ne fut d’abord qu’un essai, s’imposa progressivement comme un événement incontournable du Carnaval de Nice.
Ce défilé, auquel toutes les célébrités de l’époque ont participé, jouissait déjà à la Belle Époque d’une renommée internationale.

Les batailles de fleurs niçoises ont inspiré des défilés fleuris dans d’autres villes de la Côte d’Azur ou du monde.
La célèbre parade fleurie de Pasadena, aux Etats-Unis a été créée en 1890 par Francis Rowland, après qu’il ait assisté à une bataille de fleurs à Nice.
La ville de Cannes organisa sa Première bataille de fleurs en 1898.
Isabelle, fille de Pedro 11 du Brésil, s’inspira également du modèle niçois pour célébrer l’abolition de l’esclavage en organisant le premier défilé de voitures fleuries à Rio.

La coutume de jeter des fleurs pendant les défilés de carnaval s’est perpétuée au fil des siècles, mais la Bataille de Fleurs a évolué en un véritable corso fleuri composé d’une vingtaine de chars ornés de fleurs fraîches.

Un somptueux corso fleuri

De nos jours, le corso des batailles de fleurs offre un défilé de chars allégoriques entièrement fleuris accompagnés par plusieurs groupes musicaux, français et étrangers.

Sur chaque char, deux à trois jeunes mannequins, habillés de somptueux costumes de plumes, de paillettes et de strass créés pour l’occasion, lancent des milliers de fleurs aux spectateurs installés dans les tribunes (représentant environ 20kg de Mimosa et fleurs coupées).

Des milliers de fleurs

4000 à 5000 tiges de fleurs fraîches sont nécessaires à la réalisation de chacun des chars (de 7 mètres de long pour 2 mètres de large et 6 mètres de haut).
90 % des fleurs utilisées proviennent de producteurs locaux : œillets, roses, glaïeuls, tokyos, gerberas, dalhias, liliums et Mimosa sont tout particulièrement mis à l’honneur.

Les chars sont décorés à la main, à l’aide de pétales de milliers de fleurs, collés un à un, et de fleurs piquées dans de la mousse pour composer de ravissants motifs.
Les fleuristes, réunis au sein de « L’Amicale des Réalisateurs de Batailles de Fleurs de la Ville de Nice » travaillent dans la nuit et la matinée qui précèdent chaque bataille et mènent une véritable course contre la montre afin que tous les chars soient prêts à temps.

La majeure partie des fleurs sont produites localement ce qui profite à l’économie.

En Haïti, la dernière organisation d’un carnaval des fleurs remonte à 1973.

 

Image: http://www.provence-luberon-news.com

 

Recherches: Nadeige Cajuste

Sources: Gralon.net

 

Une pensée sur “Monde-Haïti/Culture: Les Batailles de Fleurs de Nice, Ancêtre du Carnaval des Fleurs

  • 21 juillet 2013 à 8:19
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    Je tiens à féliciter toute l’équipe technique de la radio Vision 2000 pour ce travail de sarcophage qu’elle est en train de réaliser au sein du pays, je ne cesserai jamais de vous suivre, de lire vos articles et de promouvoir tout comme vous la culture haïtienne un peu partout où je passe.
    Bon travail à vous tous.

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