Sport/International: Tour de France, 12e Etape: Millar plus fort que les Bleus

David Millar (Garmin) a remporté vendredi la 12e étape du Tour à Annonay-Davézieux, devançant sur le fil Jean-Christophe Péraud (AG2R) et mettant fin à la série de victoires françaises, après les succès de Voeckler et Rolland mercredi et jeudi.

Il y avait deux Français, Jean-Christophe Péraud et Cyril Gaultier, parmi les cinq membres de l’échappée gagnante de la plus longue étape du Tour vendredi. Mais le dernier mot est revenu à l’Ecossais David Millar.

La belle série tricolore ne pouvait pas être infinie. Après les victoires de Thomas Voeckler et Pierre Rolland, deux autres Français, Cyril Gautier et Jean-Christophe Péraud, ont pourtant forcé leur chance en ce vendredi 13. Ils faisaient partie d’un groupe de vingt coureurs partis au km 14, puis des douze passés en tête du Col du Grand Cucheron (1re catégorie, km 34) et enfin des cinq définitivement lancés après le Col du Granier (1re catégorie, km 80). Au lendemain de l’étape alpine, le peloton n’est pas vraiment parti en chasse. Il leur a laissés treize minutes d’avance et est arrivé près de huit minutes plus tard, des écarts jamais vu lors de ce Tour.

Nous n’étions pas encore le 14 juillet. Le 13, cela faisait 45 ans jour pour jour que Tom Simpson, le premier Maillot Jaune britannique, décédait sur les pentes du Mont Ventoux. Ce serait donc une journée pour les citoyens de l’Union Jack. Il ne s’en est pas fallu de beaucoup cependant pour que l’attaque de Jean-Christophe Péraud à 2,3 km de l’arrivée ne soit décisive. Mais si Gautier, Robert Kiserlovski et Egoi Martinez ont sauté, David Millar a suivi. «J’étais raisonnablement confiant, je peux sprinter dans un petit groupe, mais sur l’attaque, j’étais un peu à la limite», confiait l’Ecossais. «J’ai toujours été mauvais au sprint. J’aurais peut-être dû relancer après cette première attaque. Je manque un peu d’expérience dans ce genre de situation», regrettait Péraud, qui a lancé le sprint mais a vite baissé pavillon.

«Je suis un ancien dopé, j’ai connu une mauvaise passe mais ce sport a chang黫C’était une question de détermination», estime David Millar. Et les facteurs étaient nombreux à lui procurer ce petit supplément d’âme. L’envie de sortir Garmin du cauchemar : «On a perdu nos leaders (Ryder Hesjedal et Tom Danielson) et on a changé d’objectifs. Mais on est une grande équipe, il ne faut pas l’oublier» L’envie de rendre un hommage à Tom Simpson et, au delà, au cyclisme britannique. «Mark(Cavendish) est champion du monde. Wiggins et Froome sont un et deux ici. On est donc quatre sur cinq membres de la sélection olympique à avoir gagné», rappelait-il. L’envie de délivrer un message sur la lutte antidopage, qu’il a martelé aux télés, radios, à la presse écrite : «Je suis un ancien dopé, j’ai connu une mauvaise passe mais ce sport a changé. Il faut que les gens le comprennent, avec des gens comme moi, comme Ryder Hejedal, qui a gagné le Giro en étant propre de chez propre.»
image et recherche: http://www.lequipe.fr

 

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