Haïti/ Téléphones- Surveillance -Démocratie: Les parlementaires appellent à un réveil national
Par Succès Estinvil et Enock Arismat
Les téléphones portables des parlementaires seraient placés sur surveillance depuis plusieurs mois. Une situation dénoncée par le président du grand corps Dieuseul Simon Desras et le sénateur Steven Benoit. Ils parlent même de violation du droit à la liberté d’expression. Le président de l’Assemblée nationale appelle à un réveil national en vue de protéger les acquis démocratiques.
L’information circulait au Parlement depuis plusieurs mois. Mais c’est le président de l’Assemblée nationale qui a finalement décidé de la dévoiler à Vision 2000. Nous parlons ici de la décision qu’auraient prises certaines autorités de mettre sur écoute les portables de tous les parlementaires. Des suspicions qui inquiètent et révoltent Dieuseul Simon Desras.
Le premier sénateur de l’Ouest confirme les propos du président du Sénat. Ainsi Steven Benoit, affirme avoir adressé la question au Directeur Général du CONATEL, lors d’une réunion de travail au grand corps, en Janvier dernier. Cependant, regrette le parlementaire, « Jean Mari Guillaume a catégoriquement refusé de répondre ».
« La Digicel serait impliquée dans cette Affaire, fait savoir l’élu de l’Alternative, arguant que tous les parlementaires sont des abonnés de la compagnie ».
« Face à cette dérive, le Parlement n’entend pas rester les bras croisés. Déjà une enquête a été diligentée sur cette Affaire », a informé le président du grand corps. « Si ces informations se révèlent fondées, tous ceux qui en ont une implication quelconque seront poursuivis en justice », menacent Dieuseul Simon Desras et Steven Benoit.
Pour le sénateur Desras, pas question de laisser quiconque piétiner la liberté d’expression acquise au prix du sang. Il en appelle à un réveil national en vue de protéger les acquis démocratiques.
Les rumeurs relatives aux écoutes téléphoniques datent de plusieurs mois. Les parlementaires ne seraient pas les seuls concernés. Les téléphones de tous les membres du gouvernement ainsi que des médias seraient également mis sur écoute.