Haïti/Dérives de l’Exécutif : Des organisations de la société civile très acides

Dans une déclaration conjointe en date du 27 février 2012, plusieurs organisations de la Société civile dénoncent ce qu’elles appellent des dérives du pouvoir dans la gestion d’un ensemble de dossiers. Des dérives qui, selon les signataires de la déclaration, menacent les acquis démocratiques consacrés par la constitution du 29 mars 19887.

Fortement préoccupées par la conjoncture actuelle, les organisations signataires de cette déclaration ont jugé nécessaire de tirer la sonnette d’alarme, avant peut-être qu’il soit trop tard.

Trop tard pour préserver les gains démocratiques obtenus par le peuple haïtien, eu égard aux agissements du pouvoir en place. Ces factions de la société civile vont jusqu’à parler de dérives qui mettraient en péril les conquêtes historiques des 25 dernières années.

Sur la liste des dérives de l’équipe du président Michel Martelly relevées les signataires de la déclaration du 27 février, se trouve en première ligne le dossier de l’amendement constitutionnel.

Selon la déclaration, face à l’incertitude du chef de l’Etat sur la question, certains courants au sein du Pouvoir prôneraient l’abrogation de la constitution de 1987 et le remplacement du Parlement par une Assemblée constituante.

La non-organisation sénatoriales et locales qui à partir du mois de mai pourrait entrainer un dysfonctionnement du Sénat, le changement arbitraire des conseils municipaux, le refus de coopération du président de la République à l’enquête sur la nationalité des membres du gouvernement, ainsi que la démission provoquée du Premier ministre, sont considérés également comme des dérives du pouvoir.

Ces organisations de la société civile dénotent aussi l’attitude agressive du chef de l’Etat à l’endroit de la presse, la détérioration de ses relations avec la communauté universitaire,  le gaspillage des ressources de l’Etat, y compris le laxisme du pouvoir par rapport à la formation de milices paramilitaires dans plusieurs régions du pays.

Pour les organisations signataires de la déclaration, ses agissements qualifiés de dérives sont inacceptables et dangereuses pour l’avenir du pays. Aussi, elles invitent le pouvoir à se ressaisir et appellent toutes les couches de la population, les différentes catégories sociales à faire preuve de vigilance afin de préserver les acquis de 1986.

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