Haiti/Fêtes de fin d’année: Les sinistrés n’ont pas le coeur festif
Certains sinistrés interrogés par Radio Vision 2000 affirment n’avoir pas les moyens pour participer aux fêtes de fins d’année. Bon nombre d’entre eux mettent en avant les conditions infrahumaines dans lesquelles ils vivent : l’insalubrité, la faim, l’insécurité dans les camps de fortune.
« Il n’y a pas de Noel cette année, on devrait renvoyer cette fête ».
C’est en tout cas l’avis de nombreux sinistrés éparpillés dans plusieurs camps de la zone métropolitaine, interrogés par vision 2000. Pour certains d’entre eux, cette fête n’a aucun sens quand ils vivent dans des conditions d’insalubrités obscènes, de misères continues. Pour d’autres Tonton Noel est allé voir ailleurs, il les a oubliés. « Aux champs de Mars quelques uns livrent leurs impressions notamment les rescapés du Champ de Mars », se plaignent-ils.
Ceux de la place Boyer sont du même avis. Comment se mettre à l’ambiance de fête s’interrogent-ils, quand ils sont en proie à la faim, l’insécurité et qu’ils vivent encore sous des bâches et des tentes depuis déjà deux ans.
Pour la majorité, les conditions infrahumaines dans lesquelles ils vivent, ne prêtent en rien à une atmosphère de fête. Ils accusent les dirigeants d’être les responsables de la dégradation de leurs conditions de vie, deux ans après le séisme du 12 janvier.
Si La Noel est à reporter, pour une catégorie de sinistrés, pour une autre, tonton Noel est déjà présent .Ils formulent seulement le vœu qu’il puisse concrétiser leurs attentes, leurs aspirations, leur rêve d’un nouvel an meilleur.
La Noel comme depuis deux ans sera fêtée encore pour certains individus sous les tentes. Deux ans déjà que ses sinistrés attendent un papa Noel qui tardent en chemin.