Les États-Unis devraient considérer les gangs comme des terroristes, selon des dirigeants politiques
C’est la première démarche des formations politiques haïtiennes auprès de la nouvelle administration américaine. Les dirigeants de l’Accord du 21 décembre et du parti EDE ont adressé une correspondance au nouveau Secrétaire d’État américain, M. Marco Rubio, sollicitant que les regroupements de gangs en Haïti soient inscrits sur la liste des organisations terroristes.
M. Pascal Adrien estime que cette requête est justifiée, au vu des souffrances atroces que ces bandes criminelles infligent à la société haïtienne. Selon lui, une telle décision servirait également les intérêts des deux nations. En effet, la violence est identifiée comme la principale cause de l’afflux de migrants haïtiens vers le territoire américain.
D’après M. Adrien, la reconnaissance des gangs en tant qu’organisations terroristes permettrait aux autorités haïtiennes d’accéder à un plus grand nombre d’armes et de munitions pour les forces de l’ordre. De plus, cela renforcerait l’efficacité de la mission multinationale de soutien à la sécurité.
Cette démarche s’inscrit dans le cadre d’une offensive diplomatique des deux formations politiques auprès de la communauté internationale. Une correspondance a également été envoyée au Secrétaire général des Nations Unies, a révélé M. Adrien, qui a annoncé que d’autres lettres seront adressées à l’Union européenne ainsi qu’aux gouvernements canadien et français.
Plusieurs spécialistes considèrent cependant cette initiative comme une tentative de réhabilitation des deux formations politiques auprès de l’opinion publique, après le tollé suscité par un document mentionnant la position politique d’un regroupement criminel. M. Adrien rejette cette interprétation, assurant que les leaders de ces partis sont bien connus pour leur opposition aux gangs. Il a toutefois admis que le document en question avait omis de préciser clairement que le regroupement concerné était de nature criminelle.
Source: Radio Métropole Haïti
