26 travailleurs haïtiens intoxiqués à Azua, le gouvernement haitien demande des explications
Ces ressortissants haïtiens, dont 24 adultes et 2 mineurs, ont été transportés d’urgence à l’Hôpital Régional de Taiwan, à Azua, en République Dominicaine. Ces travailleurs agricoles, principalement des hommes, présentaient des symptômes graves d’empoisonnement alors qu’ils œuvraient dans un champ d’oignons.
Selon les premiers éléments, les victimes ont souffert de nausées, vomissements, salivation excessive et contractions musculaires involontaires, des signes caractéristiques d’une intoxication aux organophosphorés, substances souvent utilisées dans les pesticides. Dr Luis Edward Pérez, directeur de l’hôpital, a indiqué que les patients ont reçu un traitement d’urgence comprenant de l’atropine, une solution saline et des lavages gastriques. « Grâce à l’intervention rapide de notre équipe, tous les patients sont désormais stables et sous observation. Leur sortie est prévue dans les prochaines 24 heures », a-t-il rassuré.
De son côté, l’Ambassade d’Haïti en République Dominicaine a réagi rapidement. Sur instructions du Ministère des Affaires Étrangères, une délégation du consulat d’Haïti à Barahona s’est rendue sur les lieux pour offrir une assistance consulaire. Les autorités haïtiennes demandent une enquête approfondie pour déterminer l’origine de l’empoisonnement et établir les responsabilités.
Le Dr Pérez a souligné que le service des urgences de l’hôpital dispose du personnel et des ressources nécessaires pour traiter efficacement ce type de cas. Pendant ce temps, les autorités dominicaines poursuivent leurs investigations pour identifier la substance responsable et éviter que de tels incidents ne se reproduisent.
Cette situation met en lumière les conditions de travail précaires des migrants haïtiens en République Dominicaine, souvent exposés à des risques sanitaires importants dans le secteur agricole. Une coordination renforcée entre les deux pays pourrait s’avérer essentielle pour protéger ces travailleurs et garantir leur sécurité.
