Des commissariats et sous-commissariats de l’Ouest surpeuplés, rapporte le RNDDH
Dans ce nouveau rapport, le Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH) tire la sonnette d’alarme sur des cellules de rétention transformées en prisons . En effet, l’enquête du RNDDH sur dix (10) postes de police tels les commissariats de Pétion-ville, Port-au-Prince, Delmas 33, Tabarre, Pointe-à-Raquette et Anse-à-galets ; les sous-commissariats de Cazeau, Delmas 3 et Carrefour Cesselesse (Lilavois 48) ainsi que le poste de police de Gérald Bataille, dépendant respectivement des juridictions de première instance de Port-au-Prince et de Croix-des-Bouquets, font face à une surpopulation dans leurs cellules de rétention, a rapporté le RNDDH.
Pour l’organisme, le commissariat de Port-au-Prince, comme par exemple, affichait, en date du 23 mai 2023, un effectif de quatre-vingt[1]douze (92) personnes dont trente-huit (38) femmes et cinquante-quatre (54) hommes. Ils sont tous gardés dans deux (2) petites cellules de rétention ayant chacune une capacité maximale de dix (10) personnes, sans tenir compte des normes internationales en matière de privation de liberté, qui exigent un minimum de 2m250 de surface au sol par personne, note le RNDDH.
C’est la même situation pour Delmas 33, Tabarre, Pointe-à-Raquette et Anse-à-galets ; les sous-commissariats de Cazeau selon le RNDDH qui invite les autorités des juridictions de première instance de Port-au-Prince et de Croix-des-Bouquets, à tout mettre en œuvre en vue de régulariser la situation dans les commissariats et sous-commissariats du département de l’Ouest.
En conclusion, pour le Réseau la situation qui prévaut dans plusieurs commissariats et sous-commissariats du département de l’Ouest est très alarmante et cause d’énormes préjudices aux personnes qui y sont retenues. “Ces personnes sont gardées dans des conditions inhumaines, dégradantes, dans des centres de rétention sales, exigus et nauséeux, convertis en prison, en dépit du fait qu’ils n’aient été ni construits, ni aménagés à cette fin”, lit-on au rapport.. En ce sens, le RNDDH dit rappeler que par définition, les gardes-à-vues ont été conçues pour garder pendant quarante-huit (48) heures au plus, des personnes arrêtées avant leur déferrement par-devant les autorités judiciaires.