Le Rnddh dénonce l’intensification des violences armées, ces derniers jours, en Haïti
Le Réseau national de défense des droits humains (Rnddh) demande aux autorités étatiques de fournir des explications sur l’intensification des attaques armées simultanées, qui se produisent spécialement dans les départements de l’Ouest et de l’Artibonite, dans une note transmise à l’agence en ligne AlterPresse.
Le Rnddh en profite pour condamner, « avec véhémence, le climat de terreur instauré et maintenu dans le pays par ceux-là mêmes qui doivent protection à la population haïtienne ».
La révocation, par les autorités étatiques, d’un plan de contrôle stratégique mis en place par la Police nationale Haiti (Pnh), aurait permis aux gangs armés de contrôler totalement la zone métropolitaine de Port-au-Prince, déplore le Rnddh.
Les quartiers de Bel Air, Solino les localités de Cargo et de Tunnel (Pétionville, est), Bérette, Calebasse, Fort-Jacques (Kenscoff, est), Onaville, Cité Soleil, Source Matelas (nord), Debussy ont subi les assauts de gangs armés, ces derniers mois, relève-t-il.
Le Rnddh fait état de tirs nourris d’armes automatiques, enregistrés, dans la nuit du dimanche 23 au lundi 24 avril 2023, tant à Debussy qu’à Solino, ainsi que des coups et blessures qui ont été administrés aux résidentes et résidents dans ces zones par des bandits armés.
Ces derniers se sont introduits dans des maisons à Debussy pour braquer et piller les victimes. Des maisons, dont deux (2) au moins à Debussy, ainsi que des véhicules, ont été incendiées.
Ces exactions provoquant la panique à Debussy ont contraint beaucoup de personnes à fuir leurs domiciles, emportant seulement quelques effets personnels, releve le Rnddh.
Par ailleurs, au moins une centaine de personnes ont été assassinées, depuis le 19 avril 2023 à Source Matelas, troisieme section coommunale de Cabaret (nord), par des bandits armés opérant à Canaan et à Ti Tanyen, respectivement dirigés par les chefs de gangs Jeff Larose et Jean Auguste Chérismé alias jeneral Bogi.
Plusieurs de ces personnes s’étaient retrouvées emprisonnées dans leurs maisons, où les bandits armés ont mis feu, tandis que des dizaines d’autres personnes ont été blessées par balles, révèle le Rnddh.
Ces habitantes et habitants de Source Matelas, qui ont tenté de s’enfuir, « ont été pris en chasse et capturés par des bandits armés, qui les ont exécutés. Neuf (9) autres personnes, dont trois (3) bébés, qui avaient emprunté la voie maritime pour fuir la zone de guerre, ont péri en mer, selon le Service maritime et de navigation d’Haïti (Semanah) », rapporte le Réseau national de défense des droits humains.
Source: APR