« Il est temps d’arrêter ce qui est désormais une perte de temps. Passons aux actes », dit Mirlande Manigat à la communauté internationale

La présidente du Haut Conseil de la transition (HCT), Mirlande H Manigat, a appelé la communauté à passer aux « actes » pour mettre hors d’état de nuire les gangsters de tout acabit lors de la réunion du groupe de travail sur Haïti à l’Organisation des États américains (OEA), mercredi 15 mars 2023.

 

 

La présidente du Haut Conseil de la transition (HCT), Mirlande H Manigat, a appelé la communauté à passer aux « actes » pour mettre hors d’état de nuire les gangsters de tout acabit lors de la réunion du groupe de travail sur Haïti à l’Organisation des États américains (OEA), mercredi 15 mars 2023. « Les rencontres, les sommets, les rapports, les commissions, les missions, les évaluations, foisonnent et encombrent sans doute les archives de l’OEA. Il est temps d’arrêter ce qui est désormais une perte de temps. Passons aux actes », a-t-il indiqué. « Les symptômes du chaos vous sont sans doute parvenus et je crains qu’Haïti ne soit le seul pays de cette communauté à vivre ce qu’aucun d’entre vous n’accepterait chez lui », a soutenu Mirlande Manigat. « Vous disposez d’expertise dans tous les domaines, notamment en matière de sécurité des villes et lutte contre la guérilla urbaine.  Votre soutien à travers ce Groupe de travail sur Haïti nous est indispensable.  Mettons plus de bonne foi et plus de détermination à supporter nos efforts », a dit Mirlande H. Manigat avant d’inviter les participants à la réunion à visualiser le calvaire d’une femme, mère de quatre enfants sans père, qui doit travailler et subvenir aux besoins de sa famille, d’un homme qui a perdu son travail et qui se soumet à l’humiliation de la mendicité, et d’une  jeune fille violée qui constate avec tristesse ses espérances banies et son avenir saccagé. « Cette situation doit interpeller votre conscience , vous qui avez la capacité d’aider », a dit Mme Manigat, qui a salué l’adoption par le Conseil permanent de l’OEA la résolution intitulée : « Soutien renouvelé pour une assistance en matière de sécurité́ et humanitaire, pour des élections inclusives, libres, justes et crédibles et pour une transition démocratique en République d’Haïti ».

Le présidente du HCT, Mirlande H. Manigat, lors de cette réunion, a évoqué la dernière sortie dans la presse de la ministre de la Justice et de la Sécurité publique, Emmelie Prophète Milcé. « Je souligne à votre meilleure attention et comme l’a dénoncé le ministre a.i. de la Justice et de la Sécurité publique, les véhicules blindés et les armes commandés légalement par l’État haïtien ne sont toujours pas livrés depuis 18 mois alors que les bandits en disposent de très sophistiquées.  La Police nationale d’Haïti, a affirmé Mme Manigat, est dépassée par la situation et mène en dépit de tout une lutte à arme inégale contre ceux qui troublent la paix publique. Les efforts semblent vains. ». « Dans cette perspective, le HCT souhaite vivement votre soutien particulier dans le cadre de sa mission.  Toutes les bonnes intentions doivent se concentrer préalablement et sans désemparer sur le démantèlement des gangs ; l’organisation des élections, l’élaboration de la nouvelle constitution et l’installation d’un nouveau gouvernement », a-t-elle dit. « Il est impératif que les forces de sécurité nationales reprennent le contrôle du territoire en mettant les gangsters, de tout acabit et de tout poil, hors d’état de nuire. Il y a aujourd’hui et chaque jour davantage, des zones de non-droit qui se développent et s’organisent, où la criminalité est érigée en mode de vie. Je vois mal, et je me fais la porte-parole de la grande majorité de la population, comment un candidat s’il n’est de mèche ou complice des bandes armées, pourra mener campagne dans certains endroits » , a alerté Mirlande H. Manigat. « Le renouvellement du personnel politique de manière démocratique devant permettre le retour à la normale ne peut être envisagé en dehors de la réalisation d’élections sans compromis. La sécurité, rien que de ce point de vue, est indiscutable », a-t-elle souligné, ajoutant que « préalablement à l’organisation de ces élections à tous les niveaux, l’élaboration de la nouvelle constitution doit être réalisée et divulguée en vue de créer le canevas de l’organisation de la société.  Nous avons, a soutenu Mirlande H. Manigat, l’obligation de nous y atteler sans relâche sous réserve de pouvoir travailler dans des conditions sereines et de disposer de la logistique nécessaire. »

 

 

Source: Le Nouveliste

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *