Les titres de l’actualité du lundi 05 Septembre 2022 sur RADIO VISION 2000
La contestation antigouvernementale est entrée ce lundi dans sa troisième semaine. Des manifestations ont été organisées à Jacmel, Petit-Goave, Miragoâne et à la capitale où des barricades enflammées ont été érigées sur plusieurs grands axes routiers.
Au nord de Port-au-Prince, des barricades ont été observées dans plusieurs zones, notamment à Bon repos et Croix des missions. Par ailleurs, des individus armés ont ouvert le feu ce lundi matin sur un autobus à Lizon. Aucune victime n’est à déplorer, selon le témoignage d’un passager.
Vive tension ce lundi également à Port-de-Paix. Des barricades de pneus enflammés et d’autres objets ont été entreposées sur la chaussée dans divers endroits de la cité de Capois La Mort. Ce mouvement visait à dénoncer le transfert vers Port-au-Prince des 2 cargos interceptés dans le cadre du dossier de trafic d’armes et de munitions le 1er juillet dernier.
L’association professionnelle des banques proteste énergiquement contre les propos « d’une violence sans précédent » tenus à l’encontre des banques, lors des récentes manifestations au Cap-Haïtien. L’APB n’écarte pas la possibilité de poursuivre en justice les auteurs intellectuels et matériels d’actes criminels contre les institutions bancaires.
L’économiste Eddy Labossière appelle à mettre fin à la double circulation monétaire dans le pays arguant que celle-ci constitue la principale cause de la dépréciation accélérée de la gourde. Très critique envers les opérateurs de changes, Dr Labossière propose que tous les dollars dans l’économie passent par la banque centrale.
Tous les pays où résident des haïtiens devraient les refouler afin qu’ils puissent mener le combat pour changer et reconstruire leur propre pays, souhaite le professeur Henri Marge Dorléans.
La Confédération nationale des organisations de transport a annoncé que ses membres affiliés mettront, à partir de ce lundi, leurs bus, dans les 32 provinces du pays, à la disposition de la Direction générale des migrations, dans le cadre des déportations massives de sans-papiers haïtiens en République dominicaine, rapporte El Nuevo Diario.
Le président de la confédération syndicale dominicaine, Mario Diaz, a également demandé le transfert vers Haïti de plus de deux mille ressortissants haïtiens qui sont détenus à Saint-Domingue pour des délits mineurs et qui n’ont pas de statut légal d’immigration, afin qu’ils puissent être emprisonnés et jugés dans leur propre pays.
Il ne s’agit que des propositions formulées par la Confédération nationale des organisations de transport. Mais, il n’y a pour l’heure aucune annonce officielle du gouvernement dominicain concernant des déportations massives de migrants haïtiens, a réagi le président de la Fondation ZILE, Edwin Paraison.