Entrée dans le Mondial en demi-teinte pour l'Italie

l-italie-en-proie-au-doute-apres-le-butSi tu démarres bien, le reste est plus facile », disait le sage Marcelo Lippi avant l’entrée en lice de son équipe. Lundi soir, au Cap, les champions du monde italiens ont moyennement démarré leur Mondial, en concédant le nul face au Paraguay (1-1), et le doute subsiste quant aux chances de la Squadra Azzurra de réaliser un bon parcours en Afrique du Sud. Joueurs, les Italiens ont manqué d’efficacité devant le but et se sont même payé le luxe inhabituel d’être menés à la marque. L’équipe composée par Lippi a montré de l’envie mais la mayonnaise entre la vieille garde championne du monde et les nouveaux venus semble ne pas avoir tout à fait pris.

Les Italiens débutent pourtant le match ventre à terre, surclassant des Paraguayens dépassés dans tous les secteurs du jeu. La Squadra Azzurra monopolise le ballon et se porte rapidement vers l’avant, grâce notamment à la vitesse et à la maestria de sa jeune garde – Pepe et Marchisio sur les ailes, Montolivo et De Rossi au centre. Les Italiens jouent juste, mais peinent à trouver leurs attaquants : Iaquinta, excentré, et Gilardino, isolé, sont pris dans une nasse paraguayenne dense et rugueuse.

Si l’Italie s’essaie au toque espagnol, avec son jeu à une touche de balle et ses dribbles audacieux, la sélection paraguayenne ressemble, elle, à une pâle copie de… l’Italie : catenaccio, fautes vicieuses et contres timides. Et comme l’Italie sait d’ordinaire si bien le faire, les Paraguayens n’ont besoin que d’une occasion pour faire mal. A la 40e minute, le défenseur Alcaraz place une superbe tête croisée à la réception d’un coup franc de Torres. Buffon est battu et l’Italie commence à douter.

La sortie de Buffon à la mi-temps – apparemment blessé, le gardien italien est remplacé par Marchetti – n’arrange pas les choses. La domination de la Squadra se fait moins nette et les Sud-Américains se procurent de bonnes occasions par Vera ou Barrios. Mais même dans le doute, l’Italie reste conquérante. L’entrée de Camoranesi redonne des couleurs aux lignes avant. Pepe, replacé à gauche, continue son travail de sape. Et c’est sur un corner frappé par le joueur de l’Udinese que les champions du monde trouvent la faille. Bénéficiant d’une sortie hasardeuse de Villar, De Rossi se jette et pousse le ballon au fond (1-1, 63e).

Libérés, les Italiens se ruent à l’attaque. Montolivo et Pepe s’essaient aux tirs lointains, Camoranesi multiplie les centres. Peine perdue : face à des Paraguayens bien regroupés, les Transalpins ne parviennent pas à pénétrer dans la surface adverse. Les Italiens rentrent au vestiaire sous une pluie battante et avec un seul petit point en poche. Rien de trop inquiétant encore, a priori, pour une Squadra aux nerfs solides et qui affrontera dans le groupe F des adversaires plus modestes encore que le Paraguay – Nouvelle-Zélande et Slovaquie. Reste à savoir si la mayonnaise aura pris quand les choses sérieuses commenceront.

Le Monde

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