Trois nouvelles journées de mobilisation contre le nouvel ajustement du salaire minimum journalier à 685 gourdes en Haïti

La Centrale nationale des ouvrières et ouvriers haïtiens (Cnoha) annonce, pour les mercredi 23, jeudi 24 et vendredi 25 février 2022, de nouvelles journées de mobilisation, pour continuer d’exiger 1,500 gourdes (Ndlr : US $ 1.00 = 104.00 gourdes ; 1 euro = 118.00 gourdes ; 1 peso dominicain = 1.90 gourde aujourd’hui) comme salaire minimum journalier en Haïti, fait savoir le coordonnateur général de la Cnoha, Dominique Saint-Éloi, dans une interview à l’agence en ligne AlterPresse.

La Cnoha renouvelle cet appel à la mobilisation, moins de 24 heures après la décision d’un ajustement du salaire minimum journalier à 685.00 gourdes , par le gouvernement de facto (au lieu des 770 gourdes, qui figurent de préférence en segment A, alors que le salaire de la sous-traitance correspond au segment F – Télécharger le document officiel au bas de cet article).

Le salaire minimum journalier, pour les ouvrières et ouvriers de la sous-traitance, était fixé à 500.00 gourdes en 2019.

« C’est un salaire crasseux, qui ne peut pas répondre aux besoins des ouvrières et ouvriers », proteste la Cnoha, appelant les travailleuses et travailleurs de la branche du textile à amplifier la mobilisation pour un ajustement salarial à 1,500 gourdes.

Parallèlement, le gouvernement de facto fixe le salaire des personnes travaillant dans des institutions privées d’électricité, banques, télécommunication, entre autres, (segment A), à 770.00 gourdes contre 550.00 gourdes en 2019.

Pour le segment B, personnes travaillant dans des bâtiments et travaux publics (Btp), entreprises de location de camions et d’engins lourds, de matériaux de construction, entre autres, le salaire est fixé à 615.00 gourdes, contre 440.00 gourdes en 2019.

Le segment C concerne la restauration, l’agriculture, la sylviculture, l’élevage et la pêche ; industrie de transformation de produits agricoles, commerce de détails, et autres, le salaire est fixé à 540.00 gourdes contre 385.00 gourdes jusqu’à date.

Le salaire minimum journalier (Segment E) est fixé à 350.00 gourdes pour le personnel de service à domicile, personnes de maison, contre 250.00 gourdes en 2019.

Le salaire minimum journalier passe de 440.00 gourdes à 615.00 gourdes pour le segment G, personnes travaillant dans les agences de sécurité privée et les entreprises de distribution de produits pétroliers.

Le salaire minimum journalier est de 615.00 gourdes pour le segment H, personnes travaillant dans les écoles professionnelles privées et les institutions privées de santé employant plus de 10 personnes et qui offrent des services d’hospitalisation, contre 440.00 gourdes en 2019.

Les ouvrières et ouvriers ont, de nouveau, gagné les rues de Port-au-Prince, durant deux jours, les mercredi 16 et jeudi 17 février 2022, pour réclamer 1, 500.00 gourdes comme salaire minimum journalier.

Les ouvrières et ouvriers du Parc industriel de Caracol, situé dans le département du Nord-Est observent, ce lundi 21 février 2022, un arrêt de travail, pour protester contre la décision du gouvernement de facto de fixer le salaire minimum journalier à 685.00 gourdes dans la branche textile en Haïti, indique le coordonnateur général de la Cnoha, Dominique Saint-Eloi.

Par ailleurs, l’économiste Enomy Germain juge « justes » les revendications des ouvrières et ouvriers.

De novembre 2019 à novembre 2020, le salaire minimum journalier n’a pas été ajusté, alors que l’inflation était de 20.4%, rappelle-t-il.

De novembre 2020 à novembre 2021, le salaire minimum journalier est resté inchangé en Haïti, alors que le taux d’inflation a atteint 24.6%.

 

 

 

 

Source: HPN

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