Ariel Henry a parlé, rien n’a changé, toujours pas de livraison de carburant au terminal de Varreux

Les stations d’essence à travers le pays sont toujours fermées vingt-quatre heures après l’adresse à la nation du Premier ministre. « Il n’y a toujours pas de livraison de produits pétroliers au terminal de Varreux ce vendredi 29 octobre », a confié au Nouvelliste un cadre à Varreux. Ce dernier a souligné au journal que la zone est plutôt calme depuis jeudi. « Il n’y a pas de tirs, les routes sont dégagées, mais il n’y a pas de transporteurs », a-t-il ajouté.

Dans son adresse à la nation, le Premier ministre indiquait que la police nationale avait créé un couloir de sécurité pour permettre aux camions-citernes de faire le plein en toute sécurité dans les différents terminaux pétroliers. Selon Ariel Henry, le gouvernement a mis à la disposition des opérateurs dans le secteur pétrolier des policiers pour les accompagner. « Cela commence à donner des résultats », a-t-il fait savoir, l’air satisfait.

Des résultats que la population attend encore puisque les produits pétroliers ne sont toujours pas disponibles dans les stations d’essence. Ces dernières semaines dans certains endroits, le gallon de gazoline qui se vendait à 201 gourdes dans les stations-service se vend jusqu’à 2 500 gourdes sur le marché informel.

Selon Ariel Henry, depuis le début de la pénurie de carburant dans le pays, une cellule de crise composée des ministères de la Justice, des Finances, des Travaux publics, de la Défense, de l’Intérieur, du Commerce et de la Police nationale d’Haïti avait été mise sur pied. « Cette cellule travaille jour et nuit afin de trouver une solution rapide à la distribution des produits pétroliers », a avancé le chef de la Primature dans son adresse à la nation.

« Je veux que le monde sache qu’il y a du carburant au pays. Le gouvernement a fait beaucoup d’efforts pour s’assurer que les réservoirs aient assez de produits pétroliers », a rassuré le Premier ministre, soulignant que des bateaux de carburant sont déjà en attente et d’autres commandes ont été placées.

« Nous ne pouvons pas laisser bloquer le pays. Les hôpitaux de la capitale comme dans les villes de province auront beaucoup de problèmes s’ils ne trouvent pas rapidement du carburant pour produire de l’électricité afin de prendre soin des malades. Il y a beaucoup de malades de Covid-19 dans les hôpitaux qui sont sous respirateurs. Ils risquent tous de mourir si nous ne leur apportons pas du carburant dans le plus bref délai », a expliqué le Premier ministre comme pour montrer qu’il est conscient de la situation.

« Ti bebe ki nan enkibatè, moun ki bezwen opere an ijans, fanm ansent ki pa ka akouche, vaksen ak medikaman ki bezwen rete nan frijidè.  Fòk bank yo kontinye fonksyone,  Fòk konpayi telefòn yo jwenn gaz pou yo kontinye bay sèvis.  Nou pa ka kite tout telefòn bèbè.  Fòk Dinepa jwenn gaz pou fè ponp li yo mache pou bay popilasyon an dlo.  Fòk bis, taptap, machin piblik, tankou machin prive, anbilans, lapolis ak lame jwenn gaz pou yo fonksyone. Fòk madan sara ka jwenn mwayen transpò pou yo demele yo », a ajouté le Dr Henry dans son adresse à la nation.

C’est la première prise de parole officielle du Premier ministre depuis son humiliation le 17 octobre dernier à Pont-Rouge à l’occasion de la commémoration des 215 ans de l’assassinat de Jean-Jacques Dessassines où Ariel Henry et les membres du gouvernement avaient été obligés de prendre la fuite sous les feux nourris du chef de gang Jimmy Chérizier, alias Barbecue.

Cette adresse à la nation intervient aussi après trois journées de paralysie totale de toutes les activités dans le pays pour protester contre l’insécurité et la pénurie de carburant.

 

 

 

 

Source: Le nouveliste

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