Une percée dans l\’enquête sur l\’assassinat du président haïtien : Mario Palacios Palacios un suspect clé arrêté à la Jamaïque
Un suspect clé dans l’assassinat du président haïtien Jovenel Moïse a été arrêté en Jamaïque par les autorités américaines et Interpol. Mario Palacios Palacios, un ancien officier militaire colombien, a été arrêté à Kingston au début du mois. L’arrestation était restée secrète. L’arrestation de Palacios a été confirmée par plusieurs sources haïtiennes et jamaïcaines s’adressant au Miami Herald sous couvert d’anonymat.
La police d’Haïti a déclaré que d\’anciens soldats colombiens constituaient l’escouade qui a pris d\’assaut la résidence privée du Président haïtien Jovenel Moïse au milieu de la nuit du 7 juillet. Criant que leur présence faisait partie d’une opération de la U.S. Drug Enforcement Administration, ils ont pu accéder à la maison. Le Président Moïse a été torturé et abattu à plusieurs reprises, tandis que sa femme, Martine, a été grièvement blessée, selon le rapport d’enquête de la police haïtienne de 122 pages. Aucun membre de la sécurité du président n\’a été tué ou blessé. Au total, 44 personnes ont été arrêtées en lien avec le crime, dont 18 Colombiens et trois haïtiens américains qui vivaient dans le sud de la Floride.
Des mandats d’arrêt, y compris des notices rouges d’Interpol autorisant une personne à être détenue au niveau international, ont été émis pour un certain nombre de suspects, dont Palacios, connu sous le nom de « Floro ». Palacios est accusé d’être l’un des principaux exécutants du plan ayant conduit à l’assassinat du président, selon le rapport de la police haïtienne de 124 pages obtenu par le Miami Herald. Palacios est entré en Haïti le 4 juin 2021, selon l’enquête policière et faisait partie de l’équipe Delta de quatre membres qui aurait pénétré dans la chambre du président. Deux des membres de l’équipe ont été tués par la police haïtienne.
Le rapport de police énonce les rôles présumés de nombreuses personnes en garde à vue, y compris les mercenaires colombiens qui avaient brusquement quitté un hôtel de charme pour s\’installer au domicile d\’un autre suspect clé, un trafiquant de drogue condamné, quatre jours avant le meurtre. Ce que le rapport ne fait pas, c\’est résoudre de nombreux mystères fondamentaux entourant l\’attaque, y compris qui l\’a financée et pourquoi. Le mandat d\’arrêt contre Palacios a été émis presque immédiatement après que la police eut confirmé qu\’ils avaient également tué deux mercenaires colombiens.
La police haïtienne, dans son rapport d\’enquête, a supposé qu\’être « le seul Colombien noir de l\’équipe » a permis à Palacios de se fondre facilement dans la population, lui permettant de s\’échapper. Parmi ceux qui restent en fuite figurent un ancien responsable du gouvernement haïtien de l\’unité anti-corruption, Joseph Felix Badio, et un ancien diplomate, Ashkard Pierre, et Rodolphe Jaar, un trafiquant de drogue condamné.
Source: HPN