L’Opc préoccupé par la décision de rappeler les policiers affectés à la sécurité des magistrats Jean Wilner Morin et Ikenson Edumé

L’Office de la protection de la citoyenne et du citoyen exprime de vives préoccupations, suite à la décision, de la direction générale de la Police nationale d’Haïti (Pnh), de retirer les policiers nationaux affectés à la sécurité des magistrats Jean Wilner Morin, président de l’Association nationale des magistrats haïtiens (Anamah) et Ikerson Edumé, président du Réseau national des magistrats Haïtiens (Renamah), dans une prise de position dont a pris connaissance l’agence en ligne AlterPresse.

En juin 2021, la direction générale de la Pnh avait également décidé de retirer les policiers nationaux, affectés à la sécurité du juge instructeur Renord Régis, qui était en charge du dossier d’assassinat, le 28 août 2020, de Me. Monferrier Dorval,.

La Direction générale de la Police nationale d’Haïti (Pnh), les autorités du Ministère de la justice et de la sécurité publique (Mjsp) et le Secrétariat technique du Conseil supérieur du pouvoir judiciaire (Cspj) devraient apporter des explications sur ce dossier, souhaite Rénan Hédouville, protecteur du citoyen, en conférence de presse ce mercredi 6 octobre 2021.

« La sécurité des magistrats est déterminante, fondamentale et on ne peut plus indispensable, en matière de distribution de la justice. Si les magistrats ne sont pas en sécurité, ils ne pourront pas donner justice », indique l’Opc.

« Le président de l’Association nationale des magistrats haïtiens avait dénoncé, ces derniers jours, le comportement pour le moins suspect de Léon Charles, lorsqu’il procéda, dans ce contexte de grand banditisme, au désarmement du policier affecté à la sécurité rapproché du magistrat instructeur Renord Régis, ayant eu charge du dossier de meurtre de l’ancien bâtonnier de l’ordre des avocats de Port-au-Prince Me. Monferier Dorval ».

C’est ce qu’a rappelé l’Anamah, dans une note de soutien aux magistrats, dans laquelle elle s’interroge sur les objectifs du directeur général ad intérim de la police, Léon Charles.

Le Réseau national de défense des droits humains avait qualifié cette mesure, adoptée en juin 2021 contre Renord Régis, de scandaleuse, « d’autant plus que le jour de l’appel, enjoignant l’agent à rapporter l’arme en question, coïncidait à la date où Martine Joseph Moïse, l’épouse du président de facto Jovenel Moïse, devait être auditionnée », a-t-elle relevé.

« Les magistrats Jean Wilner Morin et Ikenson Edumé sont, à présent, dans le collimateur du tout puissant Léon Charles et seront peut-être, dans les jours à venir, contraints à l’exil, pour ne pas connaître le sort du bâtonnier Dorval », craint l’Anamah.

Tout en les exhortant à la prudence, l’Association nationale des magistrats haïtiens appelle tous les collègues magistrats à la solidarité aux présidents Morin et Edumé « face à la menace Léon Charles ».

 

 

 

 

Source: APR

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