L’Association médicale haïtienne exige la libération immédiate de la Dre. Marie Antoinette Gauthier ainsi que des 16 autres personnes, illégalement détenues depuis le 7 février 2021
L’Association médicale haïtienne (Amh) réclame la libération immédiate de la docteure Marie Antoinette Gauthier ainsi que des autres personnes, illégalement arrêtées dans la nuit du samedi 6 au dimanche 7 février 2021, pour un supposé complot contre la sûreté de l’État, dans une note de protestation transmise à l’agence en ligne AlterPresse.
L’Amh dénonce l’arrestation illégale de la docteure Marie Antoinette Gauthier, effectuée à une heure indue et donc en contradiction avec les prescrits de la Constitution de 1987.
« Nul ne peut être poursuivi, arrêté ou détenu, que dans les cas déterminés par la loi et selon les formes qu’elle prescrit », stipule l’article 24.1 de la Constitution haïtienne.
L’Association médicale haïtienne (Amh) affirme condamner tout acte d’arrestation et de détention illégale et arbitraire, dans l’irrespect des droits protégés par les lois de la république et les instruments juridiques internationaux, ratifiés par l’État haïtien.
« Dans tout État de droit, il est fait obligation de respecter la vie, la dignité et l’intégrité des personnes, et de prendre toutes les mesures nécessaires pour garantir et protéger leur droit à la liberté et à la sécurité », rappelle l’Association médicale haïtienne.
Dans l’après-midi du jeudi 11 février 2021, après 5 jours de détention illégale, qualifiée « d’enlèvement et de séquestration » par les associations de juges, a été libéré, le juge à la Cour de Casssation Yvickel Dieujuste Dabresil, illégalement arrêté, par des agents de l’Unité de sécurité générale du Palais national (Usgpn), vers 2:30 am locales (7:30 gmt), à l’aube du dimanche 7 février 2021, avec 22 autres personnes, dont l’inspectrice générale de la police Marie Louise Gauthier, l’ingénieur agronome Louis Buteau, la Docteure Marie Antoinette Gauthier, pour un supposé complot contre la sûreté intérieure de l’État.
Malgré le caractère inamovible de la fonction de juge, stipulé par la Constitution, Yvickel Dieujuste Dabresil ainsi que deux autres juges de la Cour de Cassation, en l’occurrence Wendelle Coq Thélot et Joseph Mécène Jean-Louis, ont été déclarés mis à la retraite, le 8 février 2021, par le gouvernement de facto.
Les citoyens Octélus Dorvillien, Louiselmé Joseph et Pierre Harry Alexis ont accepté, dans ces conditions irrégulières, d’être nommés juges à la Cour de Cassation, d’après un autre arrêté illégal en date du 11 février 2021.
Source: APR