Une rencontre pour éviter le chaos, insatisfaisante entre Joseph Lambert et Jovenel Moïse !

Co-dépositaire de la souveraineté nationale, le président du Sénat de la République, amputé de deux tiers, Joseph Lambert, dans un compte-rendu dressé à la nation, dit avoir rencontré le président Jovenel Moïse, le jeudi 4 février,  suite à une invitation du chef de l’État, dans le cadre d’une formalité traditionnelle de la Constitution. Toutefois, l’élu du Sud-Est qui était accompagné de deux membres du Bureau, dont le sénateur Garcia Delva, a exprimé son insatisfaction à l’issue de cette rencontre.

« Invitation un peu tardive, mais faite quand même. D’entrée de jeu, le président a abordé les questions d’électricité, de route, de Constitution et d’élections. De notre côté, nous lui avons exprimé notre inconfort par rapport à une série d’initiatives qu’il entreprend et les sujets dont il débat avec nous», a indiqué le président du Sénat, avant de souligner son insatisfaction.

Selon Joseph Lambert, la question de la mise en place du Conseil électoral provisoire (CEP) sans avoir prêté serment par devant la Cour de cassation et qui s’apprête à organiser un référendum dans le pays, a été, dit-il, au centre des débats.

« Sur cette question particulière où, constatons-nous, le président a choisi, je ne sais comment, une commission de cinq (5) membres pour mener cette action vitale de la nation, nous lui avons dit clairement que nous en sommes très inconfortables », a insisté le natif de Jacmel.

Il dit avoir surtout évoqué au président la question du respect de la Constitution et des lois de la République dans cette période de crise et/ou l’article 134-2 de la loi mère. Un article, constatons-nous, qui fait couler beaucoup d’encres et de salives depuis quelques mois dans le pays, autour de la fin du mandat de Jovenel Moïse à qui, l’opposition ne cesse de demander le départ au palais national.

« À ce sujet particulier, nous n’avons pas trouvé une réponse satisfaisante ou la réponse espérée. Tout compte fait, nous avons exprimé notre position au président et lui, la sienne à nous. Aussi restons-nous convaincus que toutes ces questions doivent faire l’objet de dialogue et d’échanges pour éviter au pays un chaos et une période post 7 février difficile », a conclu le représentant du pouvoir Législatif.

 

 

Source: HPN

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