Le syndicat de la police dénonce la « militarisation » du Haut-commandement de l’institution policière
En conférence de presse mercredi, les membres du Syndicat de la Police Nationale d’Haïti (SPNH-17) ont dénoncé ce qu’ils appellent la « militarisation » du Haut-Commandement de la Police Nationale. Ils exigent également la dépolitisation de l’institution.
Alors qu’il est lui aussi un ancien militaire, le retour de Léon Charles, qui avait déjà dirigé la police entre 2004 et 2005, a fait des heureux parmi ses anciens frères d’armes, soutient la secrétaire générale du SPNH-17, Wedna Civil.
Elle informe que la plupart des changements qui ont été opérés au niveau du Haut-Commandement de la PNH ont favorisé des anciens militaires. Elle parle d’ailleurs de changements ne respectant pas les règlements de l’institution.
Pour sa part, le porte-parole du SPNH-17, Abelson Gros-Nègre, plaide en faveur de la dépolitisation de l’institution policière. Nous avons besoin d’une police professionnelle, proche de la population, a dit l’agent révoqué et dont les membres du SPNH-17 exigent la réintégration.
S’agissant des citoyens se réclamant du groupe « Fantôme 509 » constitué, disent-ils, de policiers qui généralement organisent des manifestations violentes et dont la dernière a été marquée par l’incendie d’une dizaine de véhicules immatriculés « Service de l’État », Abelson Gros-Nègre estime qu’ils sont des « victimes du système ».