une annexe de l’ONI et un CRLDI incendiés

Deux bâtiments logeant des institutions publiques ont été attaqués et incendiés entre samedi et lundi. Il s’agit d’une annexe de l’Office national d’identification (ONI) située à Bourdon et un Centre de réception et de livraison de documents d’identité (CRLDI) situé à Delmas 31.

Le CRLDI de Delmas 31, qui abrite une annexe du service de l’Immigration et une annexe de l’ONI, a été attaqué ce lundi lors de la manifestation des policiers de Fantom 509. Ces derniers, tôt dans la matinée, ont défilé dans les rues de la capitale avec armes de poing et fusils pour exiger la libération de Pascal Alexandre, l’un des leurs.

Ils ont fait irruption dans le bâtiment logeant le CRLDI, brisant les caméras de surveillance et le matériel qui s’y trouvaient avant d’y mettre le feu. Certains protestataires ont intimé l’ordre aux reporters pour que leurs caméras soient éteintes au moment des faits.

Dans un communiqué portant la signature du directeur général Jude Jacques Elibert, l’ONI a « condamné avec la plus grande véhémence l’attaque armée suivie de l’incendie, dans la nuit du 13 au 14 septembre, perpétrée contre l’un de ses annexes située à Bourdon ». De plus, poursuit le communiqué, l’ONI déplore que les agents de sécurité affectés à ce bureau aient subi un choc psychologique terrible au moment de cette attaque armée. « Heureusement aucune perte en vie humaine n’est à déplorer », fait remarquer le communiqué.

Sans en préciser le bilan , l’ONI a déploré des dégâts matériels provoqués par cette attaque. « le matériel a été complètement détruit par les flammes qui ont partiellement noirci les murs de façade. Des impacts de balles sont visibles sur les murs et fenêtres du bâtiment. Une quantité importante de douilles a été retrouvée à l’intérieur », peut-on lire dans le communiqué de l’ONI.

Par ailleurs, l’ONI a fait remarquer « qu’il fait l’objet de ces attaques devenues répétitives à un moment où il déploie des efforts colossaux en vue de fournir un service de qualité à la population haïtienne qui manifeste un engouement certain à retirer sa carte CIN ».

Dans le communiqué, l’ONI a renouvelé son engagement de continuer la production de la carte d’identification nationale et appellent les autorités policières et judiciaires pour qu’elles puissent punir les auteurs de ces « actes d’intimidation ».

L’ONI compte jusqu’à nos jours deux annexes incendiées puisque le CRLDI de Delmas en abrite un. Interrogé sur ce nouvel incendie, Wandy Charles, directeur de communication de l’ONI, a indiqué au journal que l’institution a perdu beaucoup de matériel. « Malheureusement l’ONI a été encore une fois la cible d’individus armés se réclamant de Fantom 509. Le bâtiment est détruit à plus de 70%. Nous n’avons pas pu sauver certains équipements. Nous ne sommes pas en mesure de fournir un bilan sur le matériel et les cartes qui ont été détruits. Mais nous avions des kits sophistiqués pour produire les cartes. Ces kits sont composés d’une caméra, d’un appareil pour empreinte, d’un ordinateur et d’un scanner », a-t-il révélé, soulignant que cette annexe qui dessert toute la population de Delmas était très importante pour l’institution qu’il dirige.

 

 

 

Source: Le Nouvelliste

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