La rareté de carburant se poursuit, les prix grimpent sur le marché parallèle
Depuis plusieurs jours, les automobilistes n’arrivent pas à s’approvisionner normalement en carburant dans les stations d’essence.
Malgré l’annonce faite par le secrétaire d’Etat à la communication sur son compte tweeter jeudi, ces produits se font de plus en plus rares. En effet, Eddy Jackson Alexis avait informé de l’arrivée de deux bateaux de carburant contenant en tout 390. 000 barils de gazoline, de diesel et de kérosène.
De longues files d’attente se forment devant les pompes à essence qui disposent encore d’une certaine quantité de carburant. La majorité des stations étant en rupture de stock.
Parallèlement, certains « opportunistes » arrivent à se procurer une certaine quantité qu’ils revendent au marché noir. Dimanche, il a fallu jusqu’à 500 gourdes aux automobilistes pour se procurer un gallon de gazoline qui, normalement se vend à 224 gourdes (110 gourdes pour 1 dollar US).
Cette rareté de produits pétroliers sur le marché local arrive dans un contexte marqué par une hausse du coût de la vie et vue que le prix du carburant, un produit transversal, a des répercussions sur l’ensemble des activités économiques, toute augmentation du prix de l’essence devrait asphyxier davantage l’économie haïtienne.
Déjà, dans certains circuits de la zone métropolitaine, certains chauffeurs, contraints d’acheter au marché parallèle le carburant à un prix deux fois supérieur à son coût habituel, se voient dans l’obligation d’augmenter le prix du transport en commun.
Depuis plusieurs semaines, des bruits courent autour d’une éventuelle et officielle révision à la hausse des prix de l’essence sur le marché. De nombreux syndicalistes, évoluant dans le domaine du transport en commun, affirment qu’il n’y a pas de rareté de produits pétroliers mais une tentative visant à ajuster leurs prix à la hausse.
Une manifestation a même été organisée ce lundi 15 juin aux Gonaïves par des chauffeurs de taxi motos réclamant une baisse du prix de l’essence. Ces protestataires ont fait savoir qu’ils resteront mobilisés sur le macadam jusqu’à satisfaction de leurs revendications.
De plus, ils font remarquer que si le gouvernement avait refusé de baisser les prix des produits pétroliers durant la période au cours de laquelle leurs prix avaient baissé considérablement sur le marché international, il ne pourra pas les réviser à la hausse quand ils commencent à s’apprécier.
Source: HPN