Combat contre le banditisme, les violons ne s’accordent pas au gouvernement

Quelle est la stratégie du conseil supérieur de la police nationale (CSPN) pour combattre le banditisme et l’insécurité à l’entrée Sud de Port-au-Prince, notamment à « Village de Dieu », dans la zone du Bicentenaire ? C’est la question des citoyens qui ne peuvent plus emprunter tranquillement cette zone pour se rendre en ville ou dans le grand Sud.

Les déclarations faites ce mercredi matin par le premier ministre Joseph Jouthe et le ministre de la justice et de la sécurité publique Lucmane Délile, respectivement président et vice-président du CSPN  n’ont guère permis de répondre à cette interrogation.

Le premier affirme qu’il est en communication avec les chefs de gang de la 3e circonscription, le second déclare vouloir les poursuivre jusqu’aux portes de l’enfer comme « des bêtes sauvages ».

« Oui j’ai parlé au téléphone avec Izo, 5 secondes et Amos, des chefs de gang évoluant dans la 3e circonscription (NDLR), a avoué ce mercredi le premier ministre Joseph Jouthe lors d’une conférence de presse donnée en sa résidence privée à Musseau.

Il a toutefois fait savoir que « ces communications » ont pour but de contraindre les bandits à déposer les armes. Il fait état de contacts, en ce sens, avec la commission nationale de désarmement, démantèlement  et réinsertion (CNDDR).

Pour le premier ministre Jouthe, une fois que les bandits auront déposé les armes, ils devraient devenir de véritables agents de développement dans leurs communautés.

Des déclarations qui contrastent avec celles du ministre de la justice et de la sécurité publique, Me Lucmane Délile, numéro deux du CSPN qui, traitant les bandits de terroristes, affirme qu’ils seront traqués comme des bêtes sauvages et poursuivis jusqu’aux portes de l’enfer.

Le ministre Délile qui dénonçait la nouvelle fusillade qui a fait plusieurs victimes mardi soir au niveau de la 3e circonscription de Port-au-Prince, a demandé aux familles éplorées de faire preuve de patience et ajoutant que, bientôt, « vous ne les verrez plus ».

Il affirme que des instructions claires sont passées aux forces de l’ordre pour « stopper », terme utilisé par la police pour dire « tuer » ou « abattre », tout individu pris en possession d’armes illégales.

 

Source:HPN

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