Les mauvaises conditions de travail dans les usines, propices à une propagation du Covid-19, alertent les syndicats d’ouvrières et d’ouvriers en Haïti

Plusieurs organisations syndicales, dans la branche de la sous-traitance, en Haïti, dénoncent les mauvaises conditions, dans lesquelles le pouvoir en place a contraint les ouvrières et ouvriers à reprendre le travail dans les factories (les manufactures), en cette période de crise sanitaire mondiale, liée à la pandémie de Covid-19 (le nouveau coronavirus).

De telles conditions de travail ne respectent pas le principe de prévention et de distanciation physique, pour combattre la propagation du nouveau coronavirus, alerte la Centrale nationale des ouvrières et ouvriers haïtiens (Cnoha), interrogée par l’agence en ligne AlterPresse.

Aucun aménagement n’a été fait, en ce qui concerne la distanciation de 1.50 mètre, à observer entre les machines à coudre et entre les tables au niveau des cafétérias, relève Dominique Saint-Éloi, coordonnateur général de la Cnoha.

« Des membres de syndicats, qui ont élevé la voix, face à cette situation, pour demander des explications aux responsables, ont été licenciés ».

Les autorités des Ministères de la santé et de la population (Mspp), des affaires sociales et du travail (Mast) n’ont effectué aucune inspection, avant d’autoriser la reprise des travaux dans les usines, après la suspension des activités vers le 23 mars 2020, révèle la Cnoha.

« Tout ceci montre la complicité des dirigeants avec les patrons d’usines, pour exploiter la force des travailleuses et travailleurs du textile. Ils exposent les ouvrières et ouvriers au risque de contamination au virus de Covid-19, sans modifier leurs contrats de travail ».

La Cnoha a critiqué également les patrons du secteur de l’assemblage, regroupés au sein de l’Association des industries d’Haïti (Adih) qui ont forcé les autorités à faire marche arrière sur leur décision de fermer les usines.

Alors que des patrons d’usines prétendent faire fabriquer des masques (cache-nez) et des blouses, face à la pandémie de Covid-19, des ouvrières et ouvriers continuent de confectionner des maillots pour exporter vers des pays étrangers, signale la Centrale nationale des ouvrières et ouvriers haïtiens.

 

Source: APR

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