Haïti-Presse : Décès de Bernard Diederich, notre Tusitala
Un journaliste de carrière nous abandonne en chemin ce mardi 14 janvier 2020. Il s’agit de Bernard Diederich, le plus ancien journaliste haïtien et néo-zélandais décédé à l’âge de 94 ans. Débarqué en Haïti en 1949, l’auteur de Papa Doc et les tontons macoutes souffrait depuis quelques temps et avait des difficultés à se déplacer.C’est une tranche d’histoire qui s’en va. Bernard Diederich était considéré comme un vrai spécialiste du régime des Duvalier, père et fils.
Marié avec une haïtienne, Dr Ginette Dreyfus Diederich, petite fille de l’homme d’Etat Boyer Bazelais. Bernard Diederich est un auteur, journaliste et historien. Il a étudié en Angleterre. En 1963, il a été arrêté sous l’ordre de François Duvalier et expulsé hors du pays. Il est le seul journaliste étranger résidant en Haïti qui avait commencé un travail de chroniqueur de la vie haïtienne d’une valeur estimable.
En 1981, il a été s’installer à Miami avant de prendre sa retraite en 1989. De là, il a écrit sur Duvalier et les tontons macoutes (2006), Trujillo : Death of the Goat, 1978, Bon papa (2007, 2015), le Prix du sang, Somoza, les semences de l’affliction, où il parle de son ami Graham Greene.
La mort du journaliste Bernard Diederich est une grande perte pour le pays, un trésor immense qui s’envole vers l’au-delà. Sincères sympathies à sa femme, Dr Ginette Dreyfus Diederich, ses amis : Arnold Antonin qui a réalisé un court métrage de 26 minutes sur le journaliste dont le titre est « le Tusitala Bernard Diederich raconte sa vie », l’ancien Ministre de la Culture Marcus Garcia, Konpè filo, Lilianne Pierre Paul, Elsie Ethéart, Evans Paul, Gary Victor, Kettly Mars, Frantz Duval, Pierre Raymond Dumas, Clarens Renois et toute la corporation entière.
Yves Paul LEANDRE
Source: HPN
