Haïti-crime : La Saline un an après « Le système judiciaire haïtien est lock »

Une année après un massacre qui a fait de nombreuses victimes, ce 13 novembre 2019, le quartier de La Saline commémorait l’évènement qui a conduit à l’assassinat de plus de 70 personnes, l’incendie de centaines de maisons et le déplacement forcé de nombreuses personnes, suivant les résultats de plusieurs enquêtes.

 

 

 

« Depuis, les violences n’ont pas cessé et l’on compte chaque semaine de nouvelles victimes de ce climat de terreur », a fait savoir le collectif des défenseurs victimes de la Saline.

 

 

 

« L’Etat n’a apporté aucune assistance humanitaire aux victimes et n’a pas sécurisé la zone pour permettre la reprise normale des activités dans cette localité. Au contraire, il perd chaque jour davantage le contrôle du territoire, laissant les gangs armés semer la terreur », a constaté le collectif.

 

 

 

Pour le collectif de défenseurs des victimes de la Saline, le système judiciaire haïtien est (lock) paralysé. « Au-delà de la fermeture actuelle du tribunal, la récusation du juge d’instruction par les personnalités politiques visées par la procédure a concrètement bloqué le dossier, dans l’attente d’un positionnement hypothétique de la Cour de Cassation.

 

 

 

Les démarches réalisées par le Collectif des défenseurs des victimes de La Saline auprès de la Commission Interaméricaine des Droits de l’Homme (CIDH) ne semblent cependant pas avoir été vaines. Suite aux audiences organisées en septembre 2019 à Washington, le Directeur Général du Ministère de l’Intérieur et des Collectivités territoriales Fednel MONCHERY et le Délégué Départemental de l’Ouest Richard DUPLAN ont été contraints de quitter leur poste le 26 septembre 2019 », mentionne-t-il.

 

 

 

 

Le Collectif des défenseurs dit regretter cependant que, près de trois mois après le dépôt de deux demandes de mesures conservatoires, la CIDH ne se soit pas encore positionnée sur ce sujet brulant marqué à la fois par l’urgence et la gravité des violations évoquées.

 

« La crise actuelle dans laquelle est plongée le pays ne peut être appréhendée sans tenir compte de ces massacres opérés au grand jour qui nient fondamentalement les droits de milliers de personnes et mettent en péril la nation toute entière ».

Source: HPN

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