Face au refus de l’opposition de dialoguer avec Jovenel Moïse, Religions pour la paix se retire

Le président de la République avait beaucoup misé sur l’organisation Religions pour la paix pour faire venir sur la table du dialogue l’opposition politique. Face au refus inconditionnel de l’opposition de dialoguer avec Jovenel Moïse, cette organisation interreligieuse a fait savoir au chef de l’État qu’elle n’a pas d’autres choix que de se retirer…

Dans une correspondance adressée le 30 septembre au directeur de cabinet du président de la République, Religions pour la paix indiqué qu’elle avait écrit aux trois principaux regroupements de partis politiques qui exigent sa démission pour leur demander s’ils sont d’accord de prendre part à un processus de dialogue visant à trouver une solution à la crise. La réponse de ces structures politiques de l’opposition est sans équivoque : pas question de dialoguer avec Jovenel Moïse.

Selon les principes de Religions pour paix, pour que cette organisation interreligieuse joue le rôle de médiateur dans un processus de dialogue, il faut que les partis en conflits acceptent  de dialoguer et accepte aussi l’organisation comme médiateur et font la demande formellement.

Après avoir informé le chef de l’État sur les réponses de l’opposition, Religions pour paix expliqué et nous citons : « Pou rezon sa a, relijyon pou la pè ap fè ou konnen li pap posip poul aksepte jwe rol fasilitatris la paske lòt pati yo pa dakò . » « Nou swete Bondye bay tout lidè politik yo sajès pou jwenn ansamm yon fenèt la vi pou pèp ayisyen an ki pakap ankò », conclu Religions pour la paix dans sa réponse à Jovenel Moïse.

Le regroupement de partis politiques composé de Fusion, OPL, VERITE branche Génard Joseph, MOCRHENHA et Veye yo, dans sa réponse à Religions pour la paix a indiqué qu’après la manifestation du 27 septembre, « le peuple a révoqué le mandat qu’il avait donné à Jovenel Moïse pour emmener le pays sur la route du développement… »

« Nou tande nan 10 depatman peyi a pèp souvren an di Jovenel Moïse li pa fè l konfyans ankò. Se pou sa, nou panse Religions pour la paix dwe mande Prezidan an pou nou, nan konjonkti politik difisil sa a, se pou li konprann tout posiblite dyalòg pase pa demisyon li. Se sèl fason pou kriz la debloke tout bon vre. Konsa, Religions pour la paix kapab kontribiye nan fasiilte mizanplas yon gouvènman ki pou fè tranzisyon an », lit-on dans la réponse des organisations politique Fusion, OPL, VERITE branche Génard Joseph, MOCRHENHA et Veye yo à Religions pour la paix.

« J’ai sollicité les bons offices de Religions pour la paix afin de faciliter les discussions avec les différents secteurs devant aboutir à un accord politique face à la crise. Elles ont accepté. La nation est heureuse de pouvoir ainsi compter sur ses filles et ses fils », avait écrit le président de la République sur son compte Twitter, le 26 septembre 2019.

En février 2018, Religions pour paix avait déjà refusé la demande du chef de l’État de jouer le rôle de médiateur dans le dialogue politique qui devait permettre de trouver une solution à la crise.

Depuis environ trois semaines, le pays fait face à des mouvements de protestation qui paralysent l’ensemble des activités économiques, sociales et scolaires à travers tout le pays. Dans son adresse à la nation le mercredi 25 septembre, Jovenel Moïse avait appelé à une trêve et proposé la formation d’un gouvernement d’union nationale comme sortie de crise. Ce que l’opposition dans toute sa composante avait rejeté.

 

Source:Radio Le Nouveliste

 

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