En dépit de tout, Dermalog commence ses travaux de reconstitution du système de l’ONI

La firme allemande Dermalog qui a obtenu sans l’aval de la Cour supérieure des comptes et du contentieux administratif (CSC/CA) le contrat de fabriquer les Cartes d’identification nationale (CIN) du pays, a entamé depuis le 14 janvier ses travaux de reconstitution du système d’identification nationale.  Des techniciens de la firme ont déjà procédé au remplacement des anciens serveurs placés par la firme Smartmatic et à l’installation de nouveaux. L’exécutif a déjà versé 8,2 millions de dollars des 27,7 millions de dollars à Dermalog.

C’était une nécessité parce qu’il y avait deux serveurs saturés. L’un à 95% et l’autre à 100% », a expliqué Wandy Charles, directeur de communication de l’Office national d’identification (ONI), au cours d’un point de presse tenu lundi 28 janvier dans les locaux de l’ONI à Puits-Blain.

Ces nouveaux serveurs ont la capacité de livrer 12 millions de licences. Ils disposent d’un back-up qui peut produire en outre 8 millions de cartes supplémentaires. « Le problème de stockage de données est donc résolu car les  serveurs ont  la capacité de répondre aux exigences du moment », a précisé l’ex-journaliste, qui dans la foulée a expliqué que l’ONI fait face à un problème d’espace de stockage. C’est ce qui est en partie responsable de la lenteur des traitements des dossiers.

Wandy Charles, qui vante les capacités du nouveau système, affirme que ce dernier va offrir des avantages hors du commun à l’ONI après son installation et sa configuration, notamment la possibilité de fabriquer deux types de cartes, dont « la carte à puce ».

Une carte à puce qui dispose des données intégrées, et un code-barres 3D fabriquée en polycarbonate. Une carte multi-biométrique qui prendra en compte l’empreinte, la reconnaissance faciale et le contrôle iris », a ajouté M. Charles, indiquant que la nouvelle carte permettra  aussi de déjouer les réseaux de faussaires.

Selon Wandy Charles, Dermalog commence également à installer les appareils liés aux serveurs tels que les UPS. Ces derniers sont chargés de stabiliser le courant électrique qui alimente le système. « Les anciens étaient défectueux. À n’importe quel moment les données pouvaient partir en fumée en cas de coupure électrique », a-t-il expliqué.

Par ailleurs, le nouveau directeur de communication de l’ONI a annoncé que pour la deuxième semaine du mois de février, il y aura l’arrivée d’un nouveau matériel. Des par mobiles, dénommé aussi des équipements mobiles. De l’avis de Wandy Charles, ils sont très importants dans l’accomplissement de la mission de l’ONI. « « Nous envisageons de disposer d’un millier d’équipements mobiles », a-t-il souligné, faisant savoir que de 90% des 700 équipements dont dispose l’ONI sont désuets, ne fonctionnent plus.

« Avec le nouveau système mis en place par l’ONI, nous allons livrer les cartes dans un temps record. C’est un système qui va nous permettre de mieux gérer notre base de données notamment le problème d’épuration du registre. L’épuration se fera de manière automatique », a ajouté Wandy Charles.

Edrid St Juste

Le Nouvelliste

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