La nouvelle grille du salaire minimum entre en vigueur

Dans un arrêté publié en date du lundi 8 octobre 2018 dans le journal officiel Le Moniteur, le président de la République et le Premier ministre sur le rapport de la ministre des Affaires sociales et du Travail et, après délibération en Conseil des ministres, fixent le salaire minimum entre 215 à 500 gourdes par journée de travail de huit heures. Le salaire minimum dans les factorys est passé de 350 à 420 gourdes, soit une augmentation de 70 gourdes.

Selon l’arrêté, à compter du 1er octobre 2018, le salaire minimum de référence est fixé à cinq cents gourdes (500.00 HTG), par journée de huit heures de travail, pour les entreprises faisant partie du segment A, c’est-à-dire :

production privée d’électricité ; institutions financières (banques, maisons de transfert, sociétés d’assurance) ; télécommunications ; commerce import-export ; supermarchés ; bijouteries ; galeries d’art ; magasins de meubles, de mobilier de bureaux et d’appareils électro-ménagers ; magasins de matériel informatique ; entreprises de location de voitures ; entreprises de transport aérien ; entreprises de courrier, de transport de colis et de cargo ; entreprises de jeux de hasard (tenanciers de borlette, loterie, casino, etc.) ; concessionnaires d’automobiles ; communication, agence publicitaire et presse (écrite, électronique, parlée, et télévisée), sauf presse communautaire ; institutions scolaires privées ; institutions universitaires privées ; institutions de santé privées, cabinets de médecins, polycliniques, pompes funèbres ; agences maritimes et aéroportuaires ; cabinets de professionnels libéraux et de consultants ; agences de voyage ; hôtels avec 4 hibiscus et plus et agences immobilières.

Ensuite, le salaire minimum est fixé à 400 gourdes par journée de huit heures de travail, pour les entreprises faisant partie du segment B, c’est-à-dire : bâtiments et travaux publics (BTP) ; entreprises de location de camions et d’engins lourds ; entreprises de location de matériaux de construction ; entreprises de transport de matériaux de construction ; quincailleries ; autres institutions financières (coopératives / caisses populaires, institutions de microcrédit) ; commerce de gros ; magasins de produits cosmétiques et de vêtements ; commerce de livraison d’eau en vrac ; entreprises de transport terrestre ; hôtels avec 3 hibiscus et moins ; imprimerie, photocopie, infographie, lithographie et services informatiques ; salons de coiffure et de massage ; entreprises de nettoyage de vêtements (laundry and dry cleaning) ; industries extractives (mines et carrières) ; entreprises de transport maritime ; industries manufacturières tournées vers le marché local, industries d’embouteillage de boissons gazeuses, de jus, d’eau traitée, brasseries.

S’agissant du segment C, le salaire minimum est fixé à 350 gourdes par journée de huit heures de travail, pour les secteurs suivants : restaurants ; agriculture, sylviculture, élevage et pêche ; industries de transformation de produits agricoles ; commerce de détail, sauf supermarchés, bijouterie, magasins de produits cosmétiques et de vêtements ; boutiques d’artisanat et maroquinerie ; presse communautaire ; autres services non marchands (organisations à but non lucratif, telles des organisations non gouvernementales d’aide au développement (ONG) nationales et internationales, des fondations, des associations, des coopératives de production et de services non financiers).

Dans le segment E le salaire minimum pour huit heures de travail par jour est fixé à 215 gourdes pour le personnel de service à domicile (gens de maison).

Dans les segments F et G, les autorités fixent le salaire minimum pour huit heures de travail par jour à 400 gourdes. Il s’agit des entreprises suivantes : agences de sécurité privées ; entreprises de distribution de produits pétroliers ; écoles professionnelles privées ; institutions de santé privées employant plus de dix personnes et qui offrent des services d’hospitalisation.

Enfin, le salaire minimum pour huit heures de travail par jour dans le segment F est fixé à 420 gourdes pour les établissements suivants : industries d’assemblage tournées vers l’exportation et autres industries manufacturières tournées vers l’exportation.

Le salaire minimum dans les factorys est passé de 350 à 420 gourdes, soit une augmentation de 70 gourdes. Les syndicalistes dans le secteur de la sous-traitance et textile rejettent cet ajustement et maintiennent leur mouvement de protestation pour exiger entre 550 et 600 gourdes comme salaire de base.

« Nous rejetons ce salaire minimum fixé par le président », s’est insurgé Fignolé Saint-Cyr dans sa réaction au Nouvelliste après la publication de l’arrêté sur le salaire minimum. Selon lui, le Conseil supérieur des salaires (CSS) avait proposé 400 gourdes de salaire de base, alors que a-t-il dénoncé, le président Jovenel Moïse y a ajouté 20 gourdes, ce qui porte à 420 gourdes le salaire minimum.

« Nous n’allons pas accepter plus bas qu’entre 550 et 600 gourdes de salaire minimum. Sinon, on va maintenir la mobilisation pour l’étendre sur tout le territoire », a annoncé Fignolé Saint-Cyr, l’un des responsables de la Centrale autonome des travailleurs haïtiens.

Robenson Geffrard

Le Nouvelliste

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