Entre l’ADIH et les syndicats d’ouvriers, le courant ne passe toujours pas

Des ouvriers du textile ont manifesté pendant deux jours d’affilée, les lundi 21 et mardi 22 mai, à Port-au-Prince, pour entre autres exiger un salaire minimum de 1000 gourdes et la concrétisation des promesses d’accompagnement qui leur avaient été faites en 2017. l’Association des industries d’Haïti accusent des membres des syndicats contestataires d’avoir contraint, par la violence, des ouvriers qui travaillaient paisiblement, à marcher avec eux.

L’association des Industries d’Haïti, ADIH, a condamné dans une note de presse, des actes d’agression qui auraient été commis le 21 mai dernier au parc industriel métropolitain de la SONAPI. Des actes qui, selon la note de l’association patronale, avaient “mis en danger les vies de nombreux citoyens vaquant à leurs occupations et provoqué l’arrêt de travail dans plusieurs usines, mettant en péril des dizaines de milliers d’emplois”.

L’association accuse des membres connus du syndicat SOTA-BO d’avoir agressé des ouvriers qui travaillaient tranquillement  avant d’escalader les clôtures des usines pour forcer les ouvriers à sortir, dans le but, toujours selon l’ADIH, de faire réussir une marche qui n’arrivait pas, à son avis, à démarrer à l’extérieur du Parc Industriel métropolitain, faute de participants.

L’association patronale affirme respecter le droit à l’association et à la liberté syndicale, ajoutant que ses membres n’ont pas l’habitude de renvoyer les ouvriers qui se sont syndiqués, qui participent pacifiquement à une marche ou qui font une grève légale selon les prescrits du Code du Travail.

Toutefois, elle soutient que toute personne qui entame une grève illégale ou utilise la pression ou pire, la violence, pour forcer d’autres ouvriers à cesser de travailler, viole le droit non seulement de cette entreprise, mais aussi celui des citoyens qui veulent travailler.

Cette note de l’ADIH est publiée après deux manifestations organisées en début de semaine, par des syndicats d’ouvriers qui exigent un salaire minimum de 1000 gourdes, contre 350 gourdes aujourd’hui, et le respect des engagements pris par l’exécutif en 2017, de les accompagner.

Les ouvriers du textile se sont également prononcés contre un nouvel ajustement des prix de l’essence à la pompe.

Les manifestations de lundi et mardi, avaient réuni à chaque rassemblement, des milliers d’ouvriers. Le premier jour, ils se sont dirigés vers le ministère des affaires sociales et le second, ils ont mis le cap sur le parlement.

Les protestataires entendaient également exiger  la réintégration de leurs camarades qui auraient été illégalement, en raison de leur appartenance a des organisations syndicales.

Le porte-parole de la SOTA-BO, Télémaque Pierre, accuse régulièrement les propriétaires des usines de la sous-traitance de se livrer à des pratiques anti-syndicales qui consistent entre autres, à révoquer des dirigeants de syndicats et d’empêcher les ouvriers de prendre part aux mouvements de protestations, notamment des grèves et des manifestations.

Les ouvriers protestataires promettent d’occuper le macadam jusqu’à ce que leurs revendications soient satisfaites.

Par Dodeley Orélus  source HPN

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