Les porteurs du choléra en Haïti doivent être jugés pour les graves préjudices causés à la population haïtienne

Le Droit à la Santé, un Droit fondamental à protéger

En octobre 2010, soit neuf (9) mois après le terrible tremblement de terre, le pays est frappé d’une épidémie de choléra. Ce tremblement de terre a ravagé le pays et fait plus de trois cent milles morts, des milliers  de disparus, des milliers de personnes a mobilité réduite et plus d’un millions cinq cent mille sans abris. L’apparition de l’épidémie de choléra  vient d’augmenter la souffrance de la population haïtienne.

Le foyer de ce fléau  se localisait au bas Plateau Central et au Bas de l’Artibonite où on a recensé le premier cas au voisinage de la rivière Meye, un affluent du fleuve Artibonite situé non loin d’une base du contingent Népalais de la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation  d’Haïti (MINUSTAH). Depuis l’apparition de cette épidémie, on a déjà recensé  plus de six milles (6,000) morts et  plus de huit cent milles  (800,000) autres infectés et affectés selon les informations disponibles.

L’apparition de cette épidémie dans le pays ne cesse de susciter des opinions diverses et a aussi fait l’objet  d’enquêtes  tant par les institutions nationales qu’internationales sur l’origine de l’épidémie dans le pays.

Selon les premières informations recueillies par les autorités du ministère  haïtien de la santé publique et de la population autour de l’épidémie, les premières hypothèses montrent que la maladie s’est propagée tout au long du fleuve Artibonite. D’autres  indices montrent que le déversement dans la rivière Meye des matières fécales du contingent Népalais de la MINUSTAH est à l’origine de cette maladie contagieuse.

Le nombre d’indices qui lie l’épidémie de choléra au contingent Népalais de la MINUSTAH, sans oublier les mouvements de manifestations réalisées par des  organisations de la société civile aux différents endroits du pays, la pression de certains parlementaires, ont exigé les autorités de l’ONU  d’envoyer une mission en Haïti nommée « groupe d’experts indépendants » chargée de mener une enquête sur l’origine d’un tel fléau dans le pays.

Qu’est- ce- que les experts avancent  pour brouiller la déclaration faite par les autorités haïtiennes  concernant  l’origine du choléra en Haïti ?

1)      Dans leur rapport, les experts notent que les conditions sanitaires au camp de la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation d’Haïti basé à Mirebalais n’étaient pas suffisantes pour éviter la contamination fécale de la rivière Meye, un affluent du fleuve Artibonite. Ainsi, ils n’ont  pas écarté la possibilité que le déversement des matières fécales dans la rivière Meye est à la base de l’épidémie ;

2)      Les chercheurs indépendants indiquent que les souches de la bactérie en Haïti responsable de l’épidémie sont génétiquement identiques à celles existées en Asie, ayant une  source unique pour l’épidémie en Haïti et que la bactérie est très similaire mais pas identiques aux souches du choléra de l’Asie du sud actuellement en circulation en Asie, confirmant que la bactérie du choléra en Haïti n’émanait pas d’Haïti. Par contre, ils n’ont pas précisé dans leur rapport d’où vient  la bactérie en pleine circulation en Haïti;

3)      Le document de rapport des experts mentionne également l’exposition régulière des travailleurs agricoles à l’eau d’irrigation du fleuve Artibonite,  l’absence d’immunité de la population haïtienne au choléra. Toute fois, ces arguments avancés par les experts n’ont rien à voir avec la cause ou l’origine de la bactérie, il est clair que les conditions sanitaires et d’insalubrité qui règnent dans le pays  contribuent certainement à la propagation de la maladie mais en aucun cas elle ne peut  se propager sans la présence dans le pays de la bactérie ;

4)       Les mauvaises conditions en matière d’eau et d’assainissement en Haïti,  la migration des individus infectées vers des communautés résidentielles et des centres de traitement, font partie aussi, selon des experts, des facteurs qui participent à une explosion de l’épidémie de choléra dans le pays ;

L’introduction de cette souche du choléra en raison de la contamination environnementale avec les matières fécales n’aurait pu être la source d’une telle  contamination sans les déficiences simultanées du système d’adduction d’eau, d’assainissement et des soins de santé ; les experts concluent que l’épidémie de choléra a été causée par la confluence de plusieurs circonstances sans expliquer clairement pour la nation et pour les autorités de l’ONU la cause ou l’origine fondamentale de la présence de l’épidémie en Haïti.

Contrairement  au rapport du groupe d’experts indépendants envoyés par l’Organisation des Nations Unies, selon un rapport  d’une enquête menée par le Centre américain de prévention et de contrôle de maladies (CDC), la souche de la bactérie touchant actuellement Haïti est identique à celle trouvée en Asie du sud, d’où est originaire le contingent Népalais, et environ quinze jours avant l’apparition de l’épidémie dans le Plateau central et dans l’Artibonite, un groupe de soldats Népalais sont arrivés en Haïti. D’autant qu’une telle épidémie sévit actuellement au Népal.

Un autre rapport d’une enquête menée par  un groupe d’experts français sur  l’épidémie, affirme que le cholera  est bel et bien partie du camp des casques bleus népalais. Ce rapport a été remis au ministère français des affaires étrangères et rédigé par l’épidémiologiste français Renaud PIARROUX, envoyé en mission par la France à la demande du Ministère Haïtien de la Santé publique et de la population.

En dépit de tous ceux-là, il n’y a pas d’autres explications que le vibrio cholerae, bactérie responsable de l’épidémie de cholera, est importé  sans nul doute en Haïti par les soldats népalais de la MINUSTAH.

De ce fait, la Plate-forme des Organisations Haïtiennes des Droits Humains (POHDH) part de la lecture faite sur ce fléau qui a fait déjà autant de dégâts et qui continue encore à multiplier le nombre des victimes dans la population Haïtienne pour exiger à l’Etat Haïtien d’entamer les procédures légales pouvant conduire à un procès  civil contre les Nations Unies ;

La POHDH voit, qu’il est anormal que les Nations Unies envoient dans le pays des soldats venant d’un pays où la bactérie responsable de l’épidémie de choléra est actuellement en pleine circulation sans être testés.

La Plate-forme estime qu’il est extrêmement nécessaire et urgent pour que  des poursuites soient menées contre la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation en Haïti (MINUSTAH) pour les préjudices graves causées à la société haïtienne tant sur le plan humain, social, économique  qu’environnemental.

Au nom du Droit à la Santé garantie par l’article 19 de la Constitution Haïtienne en vigueur, par l’article 25 de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, dont Haïti est signataire et par l’Article 12 du Pacte International relatifs aux Droits Economique, Social et Culturel, la POHDH exige des Nations-Unies la réparation pour les familles des centaines de milliers de victimes du Choléra.

La Plate-forme recommande également aux autorités haïtiennes de prendre des mesures urgentes en vue de freiner la vitesse de l’épidémie qui risque à détruire la population haïtienne ; en mettant des infrastructures sanitaires dans tous les coins du pays, en particulier dans les sections communales qui se livrent elles-mêmes sans la présence physique des services de base.

Source: Communiqué de la POHDH

Une pensée sur “Les porteurs du choléra en Haïti doivent être jugés pour les graves préjudices causés à la population haïtienne

  • 28 juillet 2011 à 6:55
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    PRESSE…???
    POURQUOI LA PRESSE N’INTERROGE-T-ELLE PAS L’ORIENTATION OU LA POLITIQUE DES PARLEMENTAIRES QUI VEULENT IMPOSER AU PAYS LA CONTUNUITé DANS LA CORRUPTION LAVALASIENNE ET LE VAGABONDAGE DANS L’INCOMPéTENCE INSTUTITIONALISéE? AUSSI LONGTENPS QUE LE PAYS N’A PAS UNE PRESSE OBJECTIVE ET CRITIQUE, LE PAYS SOUFRIRA TOUJOURS DU MAL CHRONIQUE DU DEVELOPPEMENT DURABLE ET DE L’EDUCATION POUR TOUS. UN PRESSE CORROMPUE,SUBJECTIVE ET AUSSI MAL EDUQUEE NE PEUT AIDER A SORTIR LE PAYS DE CETTE SITUATION.
    PRENONS CONSCIENCE ET CHANGEONS DE DIRECTION!!!

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  • 29 juillet 2011 à 1:37
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    un seul commentaire. les haitiens aiment lutter entre eux. parcequ’il s’agit des etrangers,ce sujet n’est pas interressant pour eux! helas! HAITI! OUI,il faut que les casques bleus soient juger et dedomager les milliers de victimes en questions.

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