Haïti-USA : La fin du Tps, une décision lourde de conséquences, selon plusieurs institutions et personnalités
P-au-P, 22 nov. 2017 [AlterPresse] — La décision des États-Unis d’Amérique de mettre fin au Statut de protection temporaire (Tps, en Anglais) pour les 59 mille Haïtiennes et Haïtiens, qui en bénéficient sur le territoire américain, depuis le tremblement de terre du 12 janvier 2010 en Haïti, serait lourde de conséquences, selon les analyses de plusieurs institutions et personnalités, dont a pris connaissance l’agence en ligne AlterPresse.
La fin du Tps contraindrait au départ de 50 mille travailleuses et travailleurs, ainsi que 27 mille enfants, nés aux États-Unis d’Amérique, sans compter la perte de 23,2 milliards de dollars (Ndlr : US $ 1.00 = 65.00 gourdes ; 1 euro = 80.00 gourdes ; 1 peso dominicain = 1.60 gourde aujourd’hui) dans le Produit intérieur brut (Pib) américain sur 10 ans, selon les évaluations de « Unite Here », une organisation syndicale représentant les travailleuses et travailleurs des branches économiques de l’hôtellerie, du jeu, de la restauration et des aéroports aux États-Unis d’Amérique et au Canada.
« Mettre fin au Tps pour Haïti est contraire à nos valeurs. Les Haïtiennes et Haïtiens, vivant à Boston et ailleurs, contribuent à notre économie, à notre communauté et à notre pays », martèle le maire de Boston, Marty Walsh, dans une lettre adressée à la secrétaire par intérim du Département américain de la sécurité Intérieure, Elaine C. Duke.
58 mille migrantes et migrants haïtiens, dont plus de 30 mille en Floride, selon le journal américain Los Angeles Times, et 5 mille à New-York, regagneront, à partir du 22 juillet 2019, leur statut d’avant le Tps et deviendront, ainsi, sans papiers.
« Haïti n’est pas encore prête, ni ne pourra pas absorber des milliers d’habitantes et d’habitants », réagit, au micro de Radio France internationale (Rfi), le conseiller municipal de Little Haïti / New-York, Mathieu Eugene, qui promet, néanmoins, de faire un lobbying auprès du Congrès à Washington.
Le point de vue, selon lequel la situation « s’est nettement améliorée » depuis 2010 en Haïti, argument à la base duquel les autorités américaines appuient leur décision, , n’est pas partagé par plusieurs observatrices et observateurs avisés.
La situation sociale, économique d’Haïti est, au contraire, « chaotique », selon eux.
« Nous sommes extrêmement préoccupés par ce qui va arriver à ces personnes et à leurs familles », a déclaré Ashley Feasley, la Directrice de la politique migratoire et des affaires publiques, lors d’une Conférence des évêques catholiques américains des États-Unis d’Amérique.
Les évêques américains exhortent…………………………………..…lire la suite sur alterpresse.org