Commission d’amendement de la Constitution: La diaspora souhaite avoir des sièges au Parlement, la commission sur l’amendement prend note

Source Robenson Geffrard | Le Nouvelliste

La commission spéciale sur l’amendement de la Constitution de la Chambre des députés poursuit ses séries de consultations. A l’Université de New York, le week-end écoulé, les membres de la commission se sont entretenus pendant plusieurs heures avec des leaders de la diaspora haïtienne venus de plusieurs États américains. Le Front uni de la diaspora haïtienne a remis aux parlementaires un document de 44 pages dans lesquelles il propose l’amendement d’une soixantaine d’articles.

Plus qu’un ATM pour des dizaines de milliers de familles en Haïti, la diaspora veut plus. Nos compatriotes de l’étranger n’ont jamais raté une occasion pour réclamer leur participation dans la vie politique du pays. Avec les travaux sur l’amendement de la Constitution, ils veulent définitivement avoir leur intégration dans toutes les sphères de la vie publique en Haïti. La question de la nationalité haïtienne et leur participation au Parlement haïtien, constituent les deux points fondamentaux que la diaspora veut modifier dans la Constitution.

Dans un document soumis à la commission spéciale sur l’amendement de la Constitution de la Chambre des députés, le Front uni de la diaspora haïtienne propose d’abord l’amendement de l’article 11 de la Constitution amendée. Selon cet article, « possède la nationalité haïtienne d’origine, tout individu né d’un père haïtien ou d’une mère haïtienne qui eux-mêmes sont nés Haïtiens et n’avaient jamais renoncé à leur nationalité au moment de la naissance. La renonciation de la nationalité s’entend d’une déclaration officielle devant un tribunal haïtien, conformément à la loi. » Le Front propose de remplacer dans cet article « Haïtien d’origine » par « Haïtien de naissance ».

Ensuite, toujours dans l’article 11, le Front a souligné que nulle part dans la Constitution il est établi les conditions suivant lesquelles un individu renonce à sa nationalité. Ce qui, selon cette organisation de la diaspora, crée une ambiguïté. « Nous avons jugé essentiel d’y inclure le processus de renonciation afin de résoudre ce problème une fois pour toute », a-t-elle proposé.

Le Front uni de la diaspora haïtienne a évoqué l’article 61.1 de la Constitution amendée pour exiger la participation de la diaspora dans les élections, et son intégration au Parlement. Selon cet article « La loi peut créer toute autre collectivité territoriale ». « La loi peut créer toute autre collectivité territoriale et virtuelle », propose cette association, soulignant que cela permettra d’avoir des circonscriptions d’outre-mer pour élire des leaders de la diaspora comme des représentants au Parlement.

Parallèlement aux propositions d’amendement du Front uni de la diaspora, d’autres leaders communautaires et personnalités influentes de la diaspora ont fait des propositions à la commission. Pour Max, qui travaille depuis plus de 20 ans pour la ville de Boston dans l’aménagement du territoire et l’urbanisation, il faut légiférer sur le zonage et l’urbanisation.

L’ingénieur Luckner Mayas, qui vit depuis plus de 42 ans aux Etats-Unis, estime pour sa part qu’il faut mettre dans l’amendement comment exiger l’application de la Constitution. D’autres sont intervenu sur des questions d’ordre général comme l’éducation, l’infrastructure communale, entre autres.

Après avoir suivi les propositions, questions et suggestions des leaders de la diaspora, le président de la commission, le député Jerry Tardieu, a promis que l’opinion et les propositions des Haïtiens vivant à l’étranger pèseront……………………….….lire la suite sur lenouvelliste.com

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *