Grand’Anse : un chantre du Mali à la 1re édition du Festival International Général Alexandre Dumas
Source Yvon Janvier / jyvon21@gmail.com | Le Nouvelliste
L’inconnu n’attire que les esprits aventureux. D’abord plus par curiosité que par goût, le public majoritairement constitué de jeunes a répondu à l’invitation de l’Université Nouvelle Grand’Anse (UNOGA) qui organisait, du 24 au 28 août, la première édition du Festival International Général Alexandre Dumas. Un chantre du Mali en était l’invité d’honneur.
La vaillance, le courage et l’héroïsme de cet illustre général noir de l’armée napoléonienne qui avait refusé de prendre les armes contre ses frères asservis dans les colonies et dont le célèbre petit-fils avait pris naissance à Latibolière, Jérémie, inspirera toujours l’UNOGA, selon le fondateur de l’institution, l’ex- sénateur grand’anselais Maxime Roumer. Dévastée par le cyclone Matthew, l’UNOGA veut renaître de ses cendres et a donc fait le pari, pour cette première édition du festival, de miser sur une femme, descendante de guerriers, de chasseurs, venue d’ailleurs mais si proche de nous.
L’ailleurs, c’est l’alma mater, l’Afrique. La voix, l’artiste, vient du Sud-Ouest du vieux continent, le Mali. C’est Mama Toumani Kone, un chantre de la confrérie des chasseurs du Manden. Et c’est encore le fondateur de l’UNOGA, dans une brève leçon d’histoire qui souligne pour nous que ces chasseurs, dans une charte datée du XIIIe siècle , sont à l’origine de la première déclaration des droits humains connue au monde, « le serment du Manden », et qui est reprise par Youssouf Tata Cissé (Soundjata, la Gloire du Mali, éd. Karthala, ARSAN 1991).
Et rien d’étonnant que les textes de Mama véhiculent ces valeurs.
Eh oui ! tant pour sa jovialité, sa bonhomie, son rire empreint de toutes les nuances de la féminité propre à la négresse, on se surprend à rire avec elle, à lui parler comme à une sœur, à une amie jusqu’à la désigner spontanément par son prénom, Mama.
La fusion toutefois ne fut pas immédiate. Plus réservé, le public à l’UNOGA a pris un peu de temps pour se laisser séduire. Mais là, il y avait aussi une étoile montante, native de Jérémie, Asaphe Jean Louis, aka, AZ et son équipe de musiciens de talent pour accompagner l’invitée du Mali, établir la complicité et régénérer………………………...lire la suite sur lenouvelliste.com