Economie : Plusieurs organisations sociales dénoncent l’application, en perspective, d’une taxe forfaitaire de 10 mille gourdes en Haïti à partir d’octobre 2017…
P-au-P, 28 août 2017 [AlterPresse] — Plusieurs organisations sociales, à l’intérieur d’Haïti ainsi que de l’extérieur du pays, èlèvent la voix contre l’application, en perspective, d’une taxe forfaitaire de 10 mille gourdes (Ndlr : US $ 1.00 = 64.00 gourdes ; 1 euro= 79.00 gourdes ; 1 peso dominicain = 1.60 gourde aujourd’hui), que voudrait imposer le gouvernement de Jack Guy Lafontant, à travers le projet de loi de finances 2017-2018, selon les informations rassemblées par l’agence en ligne AlterPresse .
Cette mesure révèle le comportement anti-peuple du gouvernement actuel, estime Oxygène David du Mouvement de liberté, d’égalité des Haïtiens pour la fraternité (Moleghaf), dans une interview accordée à AlterPresse.
Rien n’a vraiment été fait, avec l’argent des taxes prélevées, depuis des années, sur les transferts de la diaspora haïtienne ainsi que les appels téléphoniques pour alimenter le Fonds national de l’éducation (Fne), souligne le Moleghaf.
Ces taxes, qui devraient être également réclamées des Haïtiennes et Haïtiens résidant à l’étranger, vont enrichir des programmes-bidons, qui n’apporteront aucun changement réel pour le pays comme c’est le cas de la caravane dite du changement, augure-t-il.
Cette mesure risque d’engendrer des vagues de naturalisation de la part d’Haïtiennes et d’Haïtiens, craint la secrétaire générale de Solidarite fanm ayisyèn (Sofa), Evelyne Larrieux, interrogée par AlterPresse.
Les Haïtiennes et Haïtiens de la diaspora viennent dans leur pays par sentiment d’appartenance, alors qu’il n’y a même pas un climat sécuritaire, relève la Sofa.
Présenté par l’administration du président Jovenel Moïse et du premier ministre Jack Guy Lafontant, le projet de budget a été déposé, le jeudi 17 août 2017, au sénat de la république, après un vote favorable à la chambre des députés, dans la nuit du mardi 9 au mercredi 10 août 2017.
« Les personnes, dont le domicile fiscal est situé hors d’Haïti, devront fournir la preuve qu’elles sont en règle avec l’administration fiscale de leur pays de résidence et payeront un impôt minimum forfaitaire de 10 mille gourdes », prévoit l’article 17 du projet de loi de finances 2017-2018.
Toute personne, Haïtienne ou étrangère (d’après les autorités fiscales, qui s’exprimaient en conférence de presse), voulant remplir certaines formalités et qui n’a pas encore acquitté son impôt sur le revenu, devrait payer au minimum 10 mille gourdes de manière forfaitaire, suivant les dispositions de ce projet de loi de finances 2017 – 2018.
Cette mesure est « injuste », critique, de son côté, le Front uni de la diaspora haïtienne, dans une lettre ouverte, adressée au sénat en date du samedi 19 août 2017.
Le Front uni de la diaspora haïtienne proteste contre l’article 17 du projet de loi de finances 2017-2018, dont l’interprétation pourrait, dit-il, porter à confusion.
Quelles sont les personnes directement touchées par ce texte de loi ?, se demande-t-il.
Le Front uni de la diaspora haïtienne dénote un manque de consistance, dans cet article 17 du projet de loi de finances 2017 – 2018, alors que le gouvernement perçoit déjà, depuis cinq ans, des taxes estimées à US $ 1.50 sur les transferts et une surtaxe de US $ 0.05 sur les appels téléphoniques, sans aucune loi-cadre.
Il appelle les sénateurs à voter contre ce projet de loi de finances 2017 – 2018, « non seulement pour obliger le retrait …………………..…..lire la suite sur alterpresse.org