Robenson Henry lauréat du prix Philippe Chaffanjon 2017

Source Juno Jean Baptiste | Le Nouvelliste

Le lauréat du prix Philippe Chaffanjon 2017 est un journaliste dans l’âme. Robenson Henry a grandi avec la passion dans les veines. Mû par le souci d’aller au-delà de l’actualité politique, c’est-à-dire de dépasser le factuel, il voit dans ce métier une belle opportunité de faire bouger les choses, de porter un engagement.

« Je suis devenu journaliste parce que j’ai aimé le métier », confie, la voix grave, Robenson  Henry, heureux de voir son travail récompensé. Journaliste à Radio Kiskeya, où il travaille depuis plus de quatre ans, Robenson est l’une de ces graines, pleines de fougue et d’avenir, dont regorge le métier de journaliste en Haïti. Celui qu’on apercevait souvent dans les manifs de l’opposition contre Michel Martelly en 2014, parcourant avec une débordante énergie les rues de la capitale, trimbalant, le visage perlé de sueur, son micro sous les lèvres des activistes, vient de porter sous les feux de la rampe les péripéties de ceux dont le seul péché est d’aspirer à une pièce d’identité. Et cela a payé.

Pour Robenson, dont le reportage « Haïti, le prix d’une pièce d’identité » vient de rafler en France, à l’unanimité, la 4e édition du prix Philippe Chaffanjon, il fallait jeter un coup d’œil sur ces gens, leur parler, les laisser déballer leurs frustrations. Il a fallu surtout montrer l’inexistence de l’État face à cette petite exigence : donner une existence civile à ses citoyens. Robenson dépeint les bousculades, les humiliations, les réseaux de racketeurs qui harcèlent les Haïtiens. « Le jury [constitué des plus belles têtes de la presse française], constatant que ce qui devrait être une simple formalité prend des proportions énormes en Haïti, a été ému face à cette réalité », rapporte-t-il.

Ce prix, Robenson, 31 ans, ne le prend pas comme un couronnement, mais plutôt comme l’« autorisation de continuer ». Mais bien avant le prestigieux prix Philippe Chaffanjon que beaucoup de jeunes journalistes haïtiens  espèrent décrocher un jour, il a pris part à d’autres concours, a glané des distinctions. Il a gagné, en 2015, grâce à un travail sur l’absence des feux de signalisation dans …………………………..lire la suite sur lenouvelliste.com

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