La Banque Centrale Dominicaine rassure les agents économiques et encourage la campagne d’éducation financière de la population
Écrit par Riphard Serent, MPA / Economiste / riphardserent@gmail.com | Radio Vision 2000
La question de la variation du taux de change et de ce léger déséquilibre entre la demande et l’offre de devise en terre voisine préoccupent ces derniers jours les agents économiques et les autorités monétaires en République Dominicaine, comme c’est le cas depuis des mois en Haïti, mais avec une préoccupation beaucoup plus importante.
En effet la semaine dernière, il y avait une raté de devises dans les banques commerciales de la République Dominicaine, et pour calmer les acteurs économiques et financiers, le gouverneur de la banque des banques dominicaines, Hector Valdez Albizu, a affirmé que tout avait été fait pour surmonter cette situation de rareté, selon ce qu’a rapporté le quotidien dominicain Listin Diario.
Cependant, le numéro 1 de la Banque centrale de la République Dominicaine (BCRD) n’a pas révélé jusqu’ici la quantité de dollars qui a été injectée par la banque sur le marché, a indiqué Listin Diario.
» Je n’ai pas de montant, mais tout va bien sur le marché. Les choses se retournent à la normal et maintenant nous ne vendons pas de dollars » a martelé Hector Valdez Albizu, en marge de l’inauguration de la 4ème édition de la Semaine Econonique et Financière (SEF), célébrée à travers le monde, avec toute une série d’activités organisées par des banques centrales, en vue de relever la connaissance et la compréhension d’une partie de la population d’un ensemble de termes économiques et financiers et sur l’existence d’un ensemble d’instruments financiers, dont disposent les banques centrales pour mener leur politique monétaire, aussi bien que les produits financiers mis à la disposition de la population.
Le gouverneur de la BCRD a déclaré que l’institution qu’il dirige n’intervenait pas de façon permanente sur le marché des changes, mais a mis à la disposition des agents économiques 275 millions de dollars pour stabiliser l’offre et la demande de devises sur le marché.
Selon, Hector Valdez Albizu, cette situation qui prévaut à l’heure actuelle sur le marché des changes dominicains correspond à ces niveaux d’incertitudes existants sur les marchés internationaux. Il faut dire que, de mars 2014 à mars 2017, le peso dominicain a perdu 9% de sa valeur contre 59% pour la gourde.
Donc, les préoccupations liées à la variation du taux de change ne s’expriment pas seulement en Haïti et les dernières mesures, annoncées ici par la Banque de la République d’Haïti (BRH) pour tenter de réduire l’écart entre l’offre et la demande de devises, doivent être accompagnées d’autres actions de la part des autres autorités politiques pour rassurer le marché et éviter toute augmentation des anticipations négatives des agents économiques.