91% des détenus, privés « illégalement » de liberté à la prison centrale en Haïti, déplore l’expert indépendant de l’Onu Gustavo Gallón

P-au-P, 13 mars 2017 [AlterPresse] — « 91% des personnes détenues au pénitencier national (principale prison de la capitale), en attente de leurs procès, sont privées de liberté illégalement ou arbitrairement », indique l’expert indépendant en droits humains de l’Organisation des Nations Unies (Onu), le colombien Gustavo Gallón.

La situation s’est aggravée dramatiquement au pénitencier national, déplore Gallón, lors d’une conférence de presse, tenue le jeudi 9 mars 2017, et à laquelle a assisté l’agence en ligne AlterPresse.

Plus de 70% des personnes privées de liberté en Haïti demeurent en détention provisoire prolongée, rapporte-t-il.

« La durée moyenne de détention provisoire est passée de 624 jours à 1,100 jours pour trois ans », affirme l’expert indépendant, citant une étude réalisée par la Mission des Nations unies pour la stabilisation en Haïti (Minustah), en décembre 2016.

« Si la situation des personnes en détention provisoire prolongée était résolue, il n’y aurait pas de surpopulation dans les prisons haïtiennes », estime-t-il.

Sur les 7,300 m2 de surface de détention totale dans les 19 prisons de l’administration pénitentiaire, il ne devrait pas y avoir plus de 3,000 détenus alors qu’il y avait, en décembre 2016, 10, 538 prisonnières et prisonniers.

La capacité des prisons d’Haïti ne permet l’hébergement que de 1, 600 détenus au lieu de 10, 500, poursuit Gallón.

Il a tenu également à souligner que le taux de surpopulation dans les prisons a atteint 644%.

Ce degré de surpopulation est, selon lui, à la base des décès répétés des détenus dans les prisons.

229 prisonniers (soit un taux de mortalité annuelle de 21 détenus sur 1,000) pourraient être morts en prison, selon les prévisions pour 2017.

Il appelle les juges, les fonctionnaires de justice ainsi que la population à visiter…….lire la suite sur alterpresse.org

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