Haïti-Genre : L’organisation féministe Kay Fanm condamne le viol collectif, à Pétionville, sur une adolescente
P-au-P, 26 janv. 2017 [AlterPresse] — L’organisation féministe Kay fanm dénonce le viol collectif, perpétré sur une adolescente de 17 ans, au cours de ce mois de janvier 2017, à Pétionville (périphérie est de la capitale).
« Des filles et des femmes sont victimes de viols au quotidien. Cependant, le cas de l’adolescente de Pétionville a suscité plus de réactions, du fait que la vidéo a été publiée sur les réseaux sociaux », déplore la sociologue Danièle Magloire, coordonnatrice de Kay Fanm, dans un entretien à AlterPresse.
Le cas de la jeune fille comporte une nouvelle dimension, du fait de l’utilisation des réseaux sociaux. Ceci démontre la conception de ses « prédateurs », qui voient, dans le corps de la femme, « un morceau de viande », qu’ils peuvent utiliser à leur guise, s’indigne Kay Fanm.
Il revient à l’État d’opposer une réponse à cet acte, en poursuivant les coupables et en « contrôlant » les contenus, diffusés sur les réseaux sociaux.
L’État se doit de se procurer les moyens pour remonter jusqu’aux coupables, souhaite Kay Fanm, soulignant n’avoir pas été approchée par l’adolescente violentée, ni par ses parents.
L’objectif de Kay fanm et de toutes les autres organisations de défense des droits de la femme, c’est de voir, un jour, disparaître toutes les formes de violences faites aux femmes, rappelle la sociologue Danièle Magloire.
Les responsables de la section des affaires sociales du conseil municipal de Pétionville ont rencontré, le jeudi 26 janvier 2017, les parents de l’adolescente violentée, fait savoir, de son côté, le maire principal de Pétionville, Dominique Saint-Roc.
Ils évaluent, présentement, le type d’accompagnement que nécessite le cas de la jeune fille de 17 ans, ajoute Saint-Roc.
Dans le cadre de ce dossier, les dénommés Whisky, Rêne Rony alias Roro, Toto, Sonson sont activement recherchés par la police pour viol collectif et association de malfaiteurs.
Les sénateurs Youri Latortue, Jean Renel Sénatus ainsi que le commissaire du gouvernement, près le tribunal civil de Port-au-Prince, Jean Danton Léger, offrent une récompense de 500 mille gourdes (US $ 1.00 = 68.00 gourdes ; 1 euro = 78.00 gourdes ; 1 peso dominicain = 1.60 gourde aujourd’hui), à quiconque fournirait des informations pouvant conduire à l’arrestation des violeurs.
Un appel à la compassion circule actuellement……lire la suite sur alterpresse.org