Au Centre de tabulation des votes (CTV), la vérification se fait difficilement

Source Le Nouvelliste

Le processus de vérification des procès-verbaux est lancé, hier mardi, au Centre de tabulation des votes (CTV) comme l’avait ordonné le BCEN. Cependant, trouver la méthodologie pour vérifier les 1 560 procès-verbaux, soit 12% et l’appliquer a été l’une des choses les plus difficiles pour les juges électoraux qui ont dû souvent élever la voix et taper sur la table pour avoir le contrôle de la situation et calmer les avocats de LAPEH, Pitit Dessalines et Fanmi Lavalas et du PHTK.

C’est le BCEN qui s’occupe directement de la vérification au Centre de tabulation des votes. Autour d’une grande table, juges électoraux, avocats contestataires et avocats de la partie défenderesse tentent de se faire comprendre et trouver la meilleure façon de vérifier les 12% des procès-verbaux (PV). Entre des « je demande la parole… je propose, je ne suis pas d’accord… », des avocats contestataires et de ceux de la partie défenderesse et les « mettez-vous, cher maître, vous n’avez pas la parole, nous ne sommes pas au tribunal, on doit avancer… » des juges électoraux au BCEN, la confusion règne et les acteurs font du surplace.

Alors que le processus de vérification devait commencer à midi, il a fallu attendre plus de six heures d’horloge pour voir enfin juges électoraux et avocats se mettre d’accord sur la méthodologie à la suite d’un tête-à-tête entre le BCEN et les représentants des partis politiques au CTV.

Selon cette méthodologie, les numéros des PV choisis sont communiqués à haute voix, on le lit en disant le nombre de votes obtenu par chaque candidat; on lit également le motif du PV; chaque parti a droit à quelques minutes pour observer le PV pour ensuite faire des remarques sur le document, interdiction de toucher les PV avec une plume lors même qu’il est protégé par un sac en plastique…

La vérification se fait surtout sur la liste d’émargement en comparaison avec le procès-verbal. Les avocats contestataires demandent aux juges électoraux de vérifier des CIN bien spécifiques. Le processus a démarré avec les 27 PV déposés par Moïse Jean-Charles au BCEN à titre de preuves. Ils ont cité un certain Joseph Junior. Son CIN est correct, mais les avocats contestataires se questionnent sur son empreinte apposée sur la liste d’émargement. Pour d’autres, soit le CIN ou l’empreinte ne correspond pas ou l’absence de signature…

Le CTV n’a pas les moyens de vérifier les empreintes et les signatures, a fait remarquer un avocat. Un autre propose de faire venir des agents de la DCPJ pour aider dans cette partie de la vérification. Sa demande n’a pas été prise en considération.

9h50 du soir. On n’avance pratiquement pas dans le processus de vérification. Par moments, la tension monte entre les avocats contestataires et ceux du PHTK. La présidente du BCEN, la conseillère électorale Josette J. Dorcély, s’impose pour rappeler à l’ordre des représentants……lire la suite sur lenouvelliste.com

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