Haïti-Élections : Les attaques contre une conseillère ne sont pas la réponse aux problèmes électoraux

Prise de position de plusieurs organisations et personnalités des secteurs sociaux, en particulier du mouvement féministe

Document soumis à AlterPresse le 16 décembre 2016

Depuis la publication par le Conseil électoral provisoire (CEP) des résultats préliminaires des élections du 20 novembre 2016, une avalanche d’attaques ―diffamation, pressions et menaces― s’est abattue sur la conseillère Marie-Frantz Joachim. Les signataires de cette déclaration veulent exprimer leur profonde indignation par rapport à ces attaques insidieuses qui ciblent la conseillère, en tant que membre du CEP et en tant que femme, et lui manifester leur solidarité.

Des organisations et personnalités ont été parties prenantes du processus de désignation d’une personne issue du mouvement des femmes pour participer au CEP. Une personne siégeant au CEP ne défend pas les intérêts d’un groupe particulier, mais représente la nation et apporte dans l’instance sa sensibilité sociale. Dans ce cas précis, il s’agit du respect des droits humains des citoyennes et citoyens et de la participation des femmes. Le choix de Mme Joachim a été appuyé et salué parce qu’il s’agit d’une femme compétente, imbue de l’intérêt général, convaincue de la nécessité de porter la cause des femmes dans tous les espaces et qui, depuis longtemps, fait preuve d’engagement et de conviction. Une femme, apte à garder le cap, en étant guider par sa conscience citoyenne, car elle ne se laisse ni inféoder, ni manipuler.

Marie-Frantz Joachim est une féministe qui lutte, depuis fort longtemps aux côtés de ses camarades, pour que les pratiques politiques changent. Appliqué au cadre des élections cela signifie : a) Faire tout son possible pour que la compétition électorale se déroule sans parti pris et dans le respect des règles établies ; b) Promouvoir la participation sans discrimination ; c) Encourager la présence de davantage de femmes dans la machine électorale et veiller au respect des droits des candidates ; d) Soutenir la production de données désagrégées selon le sexe et l’âge ; e) Veiller à ce que les résultats soient fidèles au vote des électrices et électeurs.

Comme la conseillère, les signataires croient que la chose la plus fondamentale dans des élections est la vérité du scrutin, quel que soit la gagnante ou le gagnant, même si l’on ne partage pas les positionnements de cette personne. Accepter la logique des élections, c’est suivre un chemin donné, sans restriction du droit de contester……..lire la suite sur alterpresse.org

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