Une distribution d’aide humanitaire tourne au drame à Dame-Marie avec la mort par balle d’une adolescente: selon le maire Curolo Loiseau, des casques bleus et des agents de la PNH avaient fait usage de leurs armes pour disperser la foule qui commençait à récupérer l’aide à bord d’un bateau colombien
Dame-Marie, le 25 octobre 2016 – (AHP)- Une distribution d’aide humanitaire a tourné au drame ce mardi dans la commune de Dame-Marie, dans le département de la Grand-Anse (Sud-Ouest).
Une adolescente de 16 ans, prénommée, Doualine, a été tuée par balle et 5 autres personnes blessées, alors qu’elles tentaient de récupérer de l’aide à bord d’un bateau colombien.
Selon le député de Dame-Marie, Curolo Loiseau, l’incident s’est produit lorsque des casques bleus de la mission des Nations unies en Haïti MINUSTAH et des agents de la police nationale d’Haïti (PNH), assurant la sécurité du bateau, ont fait usage de leurs armes pour disperser la foule qui, commençait, a-t-il dit, à récupérer l’aide à bord du bateau.
Curolo Loiseau a aussi fait état de jets de pierres lancés en direction des casques bleus qui, eux, ont fait usage de leurs armes à feu.
Le parlementaire qui a dit déplorer cet incident, invite les autorités compétentes à revoir leur stratégie de distribution de l’aide.
« Il est anormal qu’un bateau arrive sans prévenir, pour ensuite commencer à distribuer l’aide dans le port », s’est indigné le parlementaire qui croit plutôt que l’aide doit d’abord être entreposée dans la ville avant sa distribution.
Ce mardi, au terme de sa 6e visite dans le pays, l’expert indépendant des nations unies sur la situation des droits humains en Haïti, Gustavo Gallon, qui affirme avoir visité des zones affectées par le passage de l’ouragan Matthew, début octobre, a déploré les conditions de vulnérabilité de la population, notamment dans les abris provisoires.
La situation est particulièrement critique au lycée Nord Alexis dans la Grand-Anse qui abrite environ 3000 victimes, soit 525 familles, dont une vingtaine de femmes enceintes. Les conditions y sont pénibles, sans nourriture, sans accès aux services de santé, sans eau potable, sans locations hygiéniques et sanitaires appropriées et sans foyer, a déploré M. Gallon.
Par ailleurs, le directeur du lycée qui a reçu…..lire la suite sur ahp.org