Les juges de la Cour de cassation réclament le fauteuil présidentiel

Source Le Nouvelliste

Alors que le pays peine à sortir la tête de l’eau environ deux semaines après le passage de l’ouragan Matthew, les juges de la Cour de cassation ne trouvent mieux à faire que de réclamer la présidence de la République. La réclamation est faite, ouvertement, dans une résolution et une note de presse datées du 18 octobre 2016.

 Jules Cantave (président), Joseph Mécène Jean-Louis (juge), Windelle Coq Thelot (juge), Kesner Michel Thermesi (juge), Franzi Philemon (juge) et Louis Pressoir Jean-Pierre (juge) sont les signataires de la résolution et de la note de presse circulant sur les réseaux sociaux dont le journal a confirmé l’authenticité auprès d’un des signataires.

Les juges réunis à l’extraordinaire, selon la résolution, requièrent les autorités étatiques de pourvoir au remplacement du président Jocelerme Privert en application de l’article de la Constitution du 29 mars 1987 en vue de sauvegarder la souveraineté nationale. Dans les deux documents – la résolution et la note de presse -, les membres de la plus haute instance du pouvoir judiciaire ont pris la précaution de ne pas mentionner la version amendée de la Constitution de 1987. Si la Constitution de 1987 prévoit l’investiture d’un juge de la Cour de cassation en cas de vacance présidentielle, la Constitution amendée écarte cette possibilité. Et c’est la version amendée qui est en vigueur totalement.

Pour justifier leur surprenante démarche d’occuper le fauteuil présidentiel, les juges de la Cour de cassation évoquent la caducité de l’accord du 6 février 2016. « La gouvernance de la République est livrée à des autorités illégales et illégitimes qui avaient sciemment écarté le pouvoir judiciaire de l’accord désormais caduc du 6 février 2016, lit-on dans la note. Elles (les autorités) ont montré clairement leur incapacité à organiser des élections crédibles et démocratiques à la satisfaction des citoyens haïtiens honnêtes».

Les juges de la Cour de cassation, dans leur « note de réclamation du pouvoir », expriment leur désaccord  avec le Conseil électoral provisoire qui fixe  au 20 novembre prochain la tenue des joutes électorales que l’ouragan Matthew avait fait avorter. « La Cour dénonce avec force et vigueur le projet odieux du gouvernement provisoire et du CEP de porter atteinte à la jeune démocratie haïtienne en prétendant poursuivre le processus électoral dans les conditions qui prévalent actuellement en Haïti », écrivent les signataires de la note évoquant les dégâts majeurs provoqués dans le grand Sud par l’ouragan Matthew.

 La présence des soldats dominicains sur le sol national constitue…….lire la suite sur lenouvelliste.com

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