Les députés partent en vacances ce Lundi sur un bilan plutôt positif pour l’économie
Ce Lundi 12 Septembre 2016, deuxième lundi du mois de Septembre, marque la date du départ des députés en vacances, conformément aux dispositions légales régissant le fonctionnement de ce corps.
En fait, après plusieurs mois de critiques, de farouches, de marronnage, de passivité, il semblerait que les députés veulent finalement prendre leur responsabilité et commencer par projeter une autre image de la Chambre basse, en partant en vacances sur une note plutôt positive pour l’économie, un bilan plutôt satisfaisant marqué par le vote de plusieurs lois importantes avant la fin de l’exercice fiscal.
En effet, durant ces dernières dernières semaines, les députés ont travaillé pour leur rémunération en votant plusieurs lois, telles qu’une loi sur les services de bases dans les sections communales, une loi sur la sécurité alimentaire et une autre votée la semaine dernière sur la gestion et la transformation des déchets solides. Les deux premières qui constituent deux lois extrêmement importantes ne sont pas vraiment connues du grand public et devraient intéresser les mairies qui travaillent vraiment pour l’amélioration des conditions de vie dans les zones les plus vulnérables, tout en voulant atteindre les objectifs de développement durable (ODD).
Ensuite, il y a le budget rectificatif 2015-2016 de 113 milliards de gourdes qui a été voté par la chambre basse le 9 Aout dernier, ce budget qui contient plus de 20% du budget des élections. Quelques semaines plus tard, soit le Jeudi 25 Aout dernier, 61 députés allaient se statuer sur le projet de loi de finances 2016-2017, un budget de 121.9 milliards de gourdes qui devrait entrer en vigueur dans 3 semaines, soit le 1er Octobre prochain, une fois que le Sénat décide de son côté d’adopter ce budget. Et enfin, la semaine dernière, dans une séance-marathon, les députés ont décidé de ratifier la loi sur le blanchiment des avoirs et le financement du terrorisme, après beaucoup de débats et de discussions entre des acteurs du secteur privé, des autorités monétaires et des membres du gouvernement sur le phénomène de-risking.
Il est clair que maintenant la balle est dans le camp des sénateurs qui ont du pain sur la planche et qui digèrent jusqu’ici un bilan très maigre. Si Haïti ne dispose pas d’un budget pour la nouvelle année fiscale qui débutera le 1er Octobre prochain, soit dans exactement 3 semaines, le Sénat sera le principal responsable avec toutes les conséquences qui s’ensuivront au détriment du management des finances publiques et de l’économie.
Riphard Serent, MPA
Economiste