Haïti – Politique: Un mandat de six mois pour la Minustah

Source Louis Joseph | Le Nouvelliste

Le secrétaire général de l’Organisation des Nations unies, Ban Ki-moon, a recommandé une prorogation de six mois du mandat de la Mission des Nations unies pour la stabilisation en Haïti. La Police nationale étant toujours dépendante des forces onusiennes, la présence de la Mission des Nations unies s’impose en Haïti, selon ce qu’affirme Ban Ki-moon dans son dernier rapport sur la situation en Haïti.

 Haïti n’est pas encore prête à conduire seule sa destinée. Elle devra encore compter sur la présence des Casques bleus de l’ONU, pour au moins six nouveaux mois. C’est la conclusion du secrétaire général de l’Organisation des Nations unies qui, dans son rapport semestriel, recommande au Conseil de sécurité la prorogation du mandat de la Minustah jusqu’au 15 avril 2017. « Dans le contexte actuel, caractérisé par l’incertitude politique et des conditions de sécurité relativement stables mais précaires, la présence de la Minustah s’impose jusqu’à la fin des opérations électorales », écrit le secrétaire général de l’ONU dans son rapport.

« Je recommande de proroger à nouveau de six mois le mandat de la Minustah, jusqu’au 15 avril 2017, en maintenant l’effectif actuellement autorisé de personnel en tenue, à savoir 2 370 militaires et 2 601 policiers », a précicé le secrétaire général. La mission onusienne devra rester pour « aider les autorités nationales à organiser des élections dignes de ce nom dans un climat de sûreté et de sécurité », poursuit le rapport. La dépendance de la police nationale aux forces onusiennes est l’une des justifications avancées par le numéro un de l’ONU pour recommander cette nouvelle prolongation du mandant de la Minustah.

« En dépit de moyens qui continuent de s’améliorer, et bien qu’elle ait fait la preuve de sa détermination à assurer la sûreté et la sécurité du peuple haïtien, la Police nationale haïtienne n’est pas encore indépendante sur le plan opérationnel et compte toujours sur l’appui international, notamment sur celui de la Minustah, pour s’acquitter de son mandat constitutionnel. L’effet dissuasif de la Minustah, parallèlement au développement de la Police nationale, est un élément capital en ces temps d’incertitude politique », peut-on lire dans le rapport soumis au Conseil de sécurité.

L’actuel mandat de la Mission des Nations unies pour la stabilisation d’Haïti arrive à terme le 15 octobre prochain. Il y a plusieurs années depuis que l’organisation mondiale a amorcé des discussions sur un éventuel retrait des forces onusiennes du pays. Une perspective qui s’éloigne peu à peu face à la complexité de la situation sur le terrain. Le Secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix, Hervé Ladsous, qui a visité le pays en juillet dernier, a procédé à une évaluation de la situation politique et des conditions de sécurité. Après sa visite, le fonctionnaire onusien a conclu que la présence des Casques bleus était incontournable pour le moment en Haïti.

«Il est à espérer que le calendrier électoral actuel sera respecté, conduisant au déploiement d’une mission d’évaluation stratégique en Haïti après le 7 février 2017, date envisagée pour l’entrée en fonction d’un nouveau président de la République, c’est-à-dire à temps, pour que les recommandations issues de cette évaluation soient prises en compte dans mon prochain rapport au Conseil de sécurité », a indiqué plus loin le secrétaire général dans son rapport.

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