Haïti-Education : La subvention d’ouvrages scolaires, pas encore effective avant la rentrée de septembre 2016. Mise en garde contre toute velléité d’augmentation des prix des produits pétroliers
P-au-P, 04 septembre 2016 [AlterPresse] — Contrairement aux promesses du Ministère de l’éducation nationale et de la formation professionnelle (Menfp), les subventions annuelles d’ouvrages scolaires, notamment pour l’enseignement fondamental, ne sont pas encore effectives, avant la rentrée officielle des classes du lundi 5 septembre 2016, selon les témoignages recueillis par l’agence en ligne AlterPresse.
La plupart des parents, qui s’efforçaient de s’approvisionner dans la perspective de l’ouverture académique scolaire 2016 – 2017, se sont retrouvés surpris par l’absence de planification du Menfp.
Dans différentes librairies, les responsables expliquaient aux parents ne pas disposer, encore, d’ouvrages subventionnés.
Ils ne pouvaient pas informer dans quel délai les ouvrages scolaires, généralement subventionnés par l’Etat, depuis de nombreuses années, seront disponibles.
Une situation, qui met dans l’embarras, non seulement les parents, mais aussi plusieurs directions, notamment en province, d’établissements scolaires, qui, régulièrement chaque année, placent des commandes de différents lots d’ouvrages, pour leurs élèves, auprès d’imprimeries établies dans la capitale, Port-au-Prince.
Quelles seront les conséquences, sur l’ouverture des classes du lundi 5 septembre 2016, de ce manquement institutionnel étatique, dans un contexte économique de hausse des prix de différents biens ?
Or, le Ministère de l’éducation nationale et de la formation professionnelle avait annoncé une enveloppe de 550 millions de gourdes pour supporter les parents, à la rentrée académique 2016 – 2017 (un montant inférieur, dit-il, à l’année 2015).
505 millions de gourdes devraient être allouées (à partir de quelle date ?) à des subventions et dotations pour les manuels scolaires, 17 millions pour des mobiliers scolaires et 28 millions pour des travaux de réhabilitation mineure dans des écoles publiques.
Environ 60,000 kits scolaires et des uniformes – qui étaient en réserve – devraient être également distribués aux élèves les plus défavorisés des deux premiers cycles de l’enseignement fondamental.
Pourquoi ce long retard dans la planification de la rentrée scolaire ?
Zanmi timoun plaide pour la jouissance du droit à l’éducation des enfants
La Fondation Zanmi timoun demande au Menfp de prendre les dispositions nécessaires, pour permettre à tous les enfants, sans distinction aucune, de jouir du droit à l’éducation sur tout le territoire national, dans une note de presse, datée du 1er septembre 2016 et transmise à AlterPresse.
« La rentrée scolaire, pour l’année académique 2016-2017, est très difficile pour de nombreuses familles. De 2015 à 2016, la situation socio-économique et politique du pays s’est détériorée. Elle affecte davantage les couches défavorisées de la population haïtienne », s’inquiète Zanmi timoun.
Le contexte actuel, de la rentrée scolaire 2016 – 2017, est marqué par une crise électorale aiguë, l’augmentation du taux de chômage, la diminution du nombre de jours de classe, la cherté de la vie, la dépréciation de la gourde par rapport au dollar américain (Ndlr : US $ : 1.00 = 67.00 gourdes ; 1 euro = 78.00 gourdes ; 1 peso dominicain = 1:50 gourde aujourd’hui).
Zanmi timoun souligne également une insécurité, qui bat son plein sous toutes ses formes, en différents points du territoire national en Haïti.
De telles conditions, objectives, qui constituent des enjeux majeurs pour la population à la veille de la réouverture des classes, pourraient représenter une entrave à la jouissance du droit à l’éducation pour de nombreux enfants dans le pays.
Comme d’autres organisations, Zanmi timoun réclame la publication, à bref délai, dans le journal officiel « Le Moniteur », de la loi sur les frais scolaires, votée par le parlement haïtien en 2009.
Une disposition institutionnelle, qui serait de nature à soulager les parents.
Sur la subvention d’ouvrages scolaires, non encore effective pour la rentrée des classes du 5 septembre 2016, Zanmi timoun exige …..lire la suite sur alterpresse.org