Haïti-Santé-Grève : Trois mois après, les activités toujours au point mort dans les hôpitaux publics
Source Texte et photo: Alix Laroche / alix.l@hpnhaiti.com || hpnhaiti.com
Les activités sanitaires dans les hôpitaux publics sont toujours paralysées. Les médecins résidents, soutenus par des infirmières et d’autres personnels de santé maintiennent leur position et continuent de dénoncer l’irresponsabilité des autorités concernées dans le dossier. Ils pointent particulièrement du doigt, la ministre de la Santé publique qui, disent-ils, reçoit son chèque tous les mois et jouit de ses privilèges, mais pourtant qui garde un mutisme des plus inquiétants.
En dépit des pourparlers qui ont été engagés avec les médecins résidents grévistes en vue du dénouement de cette crise qui perdure, rien n’est encore clair dans ce dossier d’arrêt de travail prolongé qui continue à faire souffrir des milliers de gens privés de moyens financiers.
Meilleures conditions de travail pour les médecins résidents, disposition de matériels de base dans les différents services, augmentation de salaire, demeurent les principales revendications des grévistes. Des doléances qui tardent à être satisfaites.
Face à ce constat, les protestataires ne cessent de questionner le comportement des autorités qui, déplorent-il, ne manifestent aucune volonté à résoudre ce problème qui gangrène et paralyse pratiquement les services dans presque tous les hôpitaux publics d’Haïti, notamment à l’hôpital de l’Université d’État d’Haïti (HUEH), le plus grand centre hospitalier de référence du pays.
Des promesses non tenues
Lors d’un entretien téléphonique avec le directeur général de l’hôpital général, Dr Maurice Fils Mainville, ce responsable qui confirmait à HPN le fonctionnement de plusieurs services au niveau de l’HUEH dont celui de la dialyse malgré la crise, avait garanti la reprise générale des activités dans un temps pas trop lointain.
Pourtant, infirmières, laborantines, médecins et petits personnels continuent de se présenter quotidiennement dans l’enceinte de l’institution sanitaire, rien que pour signifier leur présence, constate un reporter de l’Agence.
Les grévistes n’en démordent pas
Joint au téléphone à cette fin, le Dr Frantz Jean Guillaume, résident au service d’Anesthésiologie et membre du Comité inter-hospitalier, dénonce l’absence criante de volonté des autorités de pouvoir résoudre le problème, dont la solution demeure la satisfaction pleine et entière de la liste de revendications citées plus haut.
D’ailleurs, informe le professionnel de la santé, depuis plus d’un mois et demi, les autorités chargées des pourparlers avec les grévistes observent le silence et suspendent les échanges avec eux.
« Les activités sont encore au point mort. Les rencontres ne se tiennent plus avec les autorités. Elles ne nous appellent plus. Nous nous rendons à l’hôpital, mais nous ne travaillons pas. D’ailleurs, les conditions ne sont pas réunies même si nous le voulions. Les responsables …..lire la suite sur hpnhaiti.com