Tous les permis de port d’armes sont suspendus, la police nationale en état d’alerte

Source Robenson Geffrard ||  Le Nouvelliste

Parce qu’il dispose d’informations laissant croire que des gens seraient sur le point d’attaquer des institutions du pays comme les écoles, les ministères et les stations-services, le gouvernement a décidé de révoquer tous les permis de port d’armes sur tout le territoire jusqu’à nouvel ordre. Une décision qui crée automatiquement la panique au sein de la population.

Cette décision est en vigueur depuis le jeudi 9 juin. Elle concerne tout le monde et toutes les institutions du pays. Sauf, bien sûr, la police nationale et les Casques bleus qui ont le droit de circuler avec des armes à feu.

Les contrôles au niveau des frontières sont renforcés, la police nationale est en état d’alerte. « Des attaques sont planifiées en haut lieu pour incendier des stations-services, des écoles publiques et des ministères », a révélé au Nouvelliste le ministre de la Justice et de la Sécurité publique. « Nous prenons ces informations très au sérieux », a dit Me Camille Junior Edouard. Le gouvernement dispose de toutes ces informations, mais pour le moment aucune arrestation n’a été effectuée.

Dans un communique publié le vendredi 10 juin nous lisons : «  Le ministère de la Justice et de la Sécurité publique porte à la connaissance du public, en général, et des intéressés, en particulier, que, suivant des dispositions du Conseil supérieur de la police nationale (CSPN), en date du 9 juin 2016, tous les permis de port d’armes sont suspendus provisoirement, sur tout l’étendue du territoire. »

Des instructions formelles ont été passées aux forces de l’ordre, en vue de l’application stricte de cette mesure et le gouvernement a dit renouveler sa détermination à lutter « énergiquement » contre toute forme de banditisme.

« A la suite de différentes informations qui circulent sur le trafic d’armes de manière intense, on a décidé, pour renforcer les mesures policières, d’interdire la circulation d’armes sur le territoire », a avancé le ministre, qui annonce que la police nationale a déjà un plan de sécurité.

Outre le spectre de l’attaque d’un commando sur le commissariat de police aux Cayes le mois dernier, « nous avons affaire à une organisation criminelle de haut niveau qui change de stratégie souvent », a indiqué le ministre de la Justice et de la Sécurité publique. « La sécurité de la population est une priorité pour le gouvernement. L’Etat est debout, les bandits n’auront pas raison sur la population qui peut faire confiance aux autorités et la police nationale », a-t-il assuré.

En début de semaine, le gouvernement a condamné  «avec la plus grande rigueur les actes de vandalisme, d’attaque armée, d’incendie et de tentative d’incendie perpétrés un peu partout à travers la capitale, dans la nuit du mardi 7 au mercredi 8 juin 2016, visant particulièrement des bâtiments publics et installations privées, dont des stations d’essence, par des individus malintentionnés. »

Le ministre n’était pas en mesure de dire s’il s’agit du grand banditisme ou s’il y a des mains politiques derrière tout cela. « Nous ne pouvons pas dire qu’il y a une main politique. De toute façon, nous prenons les mesures appropriées pour assurer la sécurité de la population », a-t-il affirmé.

Joint au téléphone vendredi par le journal, le ministre de la Justice et de la Sécurité publique a indiqué …..lire la suite sur lenouvelliste.com

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