Haïti – Justice: Le parquet lève toutes les interdictions de départ…

Source Roberson Alponse || Le Nouvelliste

L’air de juin souffle. Pour le commissaire du gouvernement de Port-au-Prince, Jean Danton Léger, il sent la dérobade, la rétractation. Toutes les mesures d’interdiction de départ contre d’anciens ministres de l’administration Martelly-Paul-Lamothe censés être interrogés dans le cadre de l’enquête sur la gestion de PetroCaribe et les neuf conseillers du CEP de Pierre-Louis Opont, accusés de « crime électoral », ont été annulées.

« Le parquet de Port-au-Prince informe le public en général et les intéressés en particulier qu’il a été décidé d’annuler l’ordre d’interdiction de départ émis contre les membres de l’ancien gouvernement et ceux de l’ancien Conseil électoral provisoire en attendant la saisine des voies ordinaires de poursuite », a indiqué une note de presse datée du 1er juin, acheminée au journal en milieu de journée. L’authenticité du communiqué, avec la signature d’une autre personne pour le commissaire du gouvernement Jean Danton Léger, a été confirmée pour le journal par la porte-parole du parquet et substitut Mirlande Dupiche Prévost en fin d’après-midi.

Le journal n’a pas pu joindre le commissaire du gouvernement. « Il dort parce qu’il ne se porte pas trop bien », a confié laconiquement la personne qui a répondu à l’appel du journal. Le journal, pendant la même journée, a reçu une note de protestation, second acte de ministres de l’ère Martelly après qu’ils ont constaté l’existence de cette mesure. Evans Paul, ex-Premier ministre de Martelly qui avait annoncé la couleur, est le premier à signer cette note des « membres des administrations Martelly-Lamothe et Martelly-Paul, signataires de la présente » qui  « élèvent leurs plus véhémentes protestations contre les mesures restrictives de liberté dont ils font l’objet de la part du commissaire du gouvernement de Port-au-Prince, Me Jean Danton Léger ».

Sans détour, les ex-ministres accusent Jean Danton Léger d’agir « au nom et sous les ordres de l’administration Privert-Jean Charles, ce sans motif ni justification ». « Après avoir fait constater par le juge de paix de la section est de Port-au-Prince l’existence de ces interdictions à la direction de l’immigration et de l’émigration en date du 1er juin 2016, ils tiennent  à dénoncer ces mesures arbitraires, illégales, anticonstitutionnelles et anti-démocratiques assimilables à des persécutions politiques », poursuivent les signataires, qui ont annoncé avoir constitué avocats « en vue de prendre toutes les mesures légales pour faire respecter leurs droits fondamentaux de libre circulation, tels que garantis et protégés par la Constitution de 1987 en ses articles 24 et par diverses conventions internationales dûment ratifiées par Haïti, notamment la convention américaine relative …..lire la suite sur lenouvelliste.com

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *