Haïti – Justice: Le RNDDH écrit au commissaire Danton Léger
Source Louis Joseph Olivier || Le Nouvelliste
Le Réseau national de défense des droits humains a écrit vendredi au commissaire du gouvernement près le tribunal de première instance de Port-au-Prince. L’organisme attire l’attention du commissaire Danton Léger sur un ensemble de problèmes que traverse le système pénal et des dossiers brûlants comme le cas du gang Galil.
La lutte contre l’impunité et le banditisme, le problème de la détention préventive prolongée sont entres autres sujets sur lesquels l’organisme de défense des droits humains a attiré l’attention du chef de la poursuite. « Les nombreuses décisions que vous avez déjà prises dans le cadre de vos nouvelles fonctions prouvent votre volonté manifeste de vous attaquer à deux (2) grands maux auxquels est confrontée la justice haïtienne, a savoir l’impunité et la détention préventive prolongée », a commencé par souligner le RNDDH au commissaire Danton Léger qui, depuis son arrivée à la tête du parquet de Port-au-Prince, a multiplié les décisions spectaculaires et controversées.
Dans le volet de l’impunité, le RNDDH s’est attardé sur le cas de Sonson Lafamilia et Renel Le Récif dont l’acquittement par le juge Lamarre Bélizaire a créé un scandale sans précédent au sein de l’appareil judiciaire. « Honorable Magistrat, vous vous attaquez à des dossiers ayant défrayé la chronique. Cependant, vous semblez ne pas accorder – du moins pas encore – à l’affaire du gang Galil toute l’importance qu’elle mérite », lit-on dans la correspondance de six pages.
« En ce sens, le RNDDH juge opportun de rappeler à votre attention que cette affaire qui intéresse la société en général concerne l’un des plus grands réseaux de gangs armés ayant jamais été recensés en Haïti. Il est responsable de l’enlèvement suivi de séquestration d’au moins dix-sept (17) personnes et de la disparition d’au moins deux (2) autres. De plus, au moins un million huit cent quatre-vingt-neuf mille cinq cents (1 889 500) dollars américains ont été ravis aux victimes », informe le RNDDH, qui a toujours attiré l’attention des autorités et l’opinion publique sur cette affaire qui a défrayé la chronique.
En effet, le 17 avril 2015, dans le cadre d’une parodie de justice, une audience criminelle sans assistance de jury a été organisée, à la fin de laquelle le magistrat Lamarre Bélizaire a décidé de relâcher les deux (2) membres les plus influents du gang Galil, Roodly Ethéart, alias Sonson La Familia et Renel Nelfort, alias Renel Le Récif, considérés pourtant par l’ordonnance de renvoi, comme étant les auteurs intellectuels des faits reprochés aux membres du gang, tel que raconter par RNDDH.
« Votre prédécesseur, Me Clamé Ocnam Daméus, a, en date du 30 avril 2015, exercé un pouvoir en cassation contre ce jugement. Donc, aujourd’hui, une année après, la société ne sait où se trouve le dossier. Voilà donc une affaire d’une importance capitale sur laquelle il plairait de vous voir vous pencher », selon le RNDDH. « De nombreux individus impliqués dans la perpétration d’actes délictueux tels la corruption, le trafic illicite de stupéfiants, le blanchiment des avoirs, l’enrichissement illicite, l’enlèvement suivi des séquestrations contre rançon, etc., courent les rues. Ils sont pointés du doigt et sont dénoncés lire la suite sur radiotelevisioncaraibes.com