Haïti-Politique : Des institutions et personnalités de la société civile réclament un nouvel accord politique

P-au-P, 11 avril 2016 [AlterPresse] — Des institutions religieuses, des organisations de la société civile et des personnalités de la société haïtienne proposent un canevas, en plusieurs étapes, pour aboutir au rétablissement de l’ordre démocratique et constitutionnel le 7 février 2017, dans un communiqué dont a pris connaissance l’agence en ligne AlterPresse.

« Conclusion d’un accord politique au cours de ce mois d’avril (2016) pour la période de transition ; conclusion d’une entente patriotique pour la finalisation des élections du 25 octobre 2015, par l’aménagement de la Commission d’évaluation et de vérification ; finalisation des dossiers pendants et organisation des élections par les membres du Conseil électoral provisoire » sont les trois grandes étapes de la proposition.

L’Église épiscopale d’Haïti, la Fédération protestante d’Haïti (Fph), Solidarite fanm ayisyèn(Sofa), le Conseil haïtien des acteurs non étatiques (Conhane) sont parmi les signataires du communiqué aux côtés de personnalités comme le chroniqueur sportif Patrice Dumont, le cinéaste Arnold Antonin, le pasteur Pauris Jean-Baptiste et le linguiste Lemète Zéphyr.

Le nouvel accord politique, à conclure en avril 2016 et qui pourrait prolonger la transition au 7 février 2017, serait nécessaire pour, entre autres, « éviter au pays de connaître une succession de pouvoirs éphémères (…) ; engager un processus de recherche de la vérité, qui permettra à la société d’avoir une idée réelle sur la gestion effectuée par l’ancienne équipe gouvernementale et sur le traitement des grands dossiers de justice ».

Les signataires encouragent la conclusion d’une « entente patriotique », au cours de ce mois d’avril 2016, autour de la formation de la commission d’évaluation et de vérification des résultats des élections du 25 octobre 2015, considérés comme frauduleux par divers secteurs.

« Les acteurs et compétiteurs politiques s’accorderont à accepter les conclusions et les recommandations de la commission d’évaluation et de vérification, afin d’éviter d’entraîner le pays tout entier dans une instabilité et une crise politique chronique », lit-on dans le communiqué.

Il est conseillé au Cep de finaliser le processus électoral local (cartels municipaux) en mai 2016.

Les résultats, non contestés des élections pour les cartels municipaux, seront acheminés à l’exécutif pour publication dans le journal officiel de la république « Le Moniteur ».

« Le Cep effectuera une réévaluation et un examen approfondi des dossiers de plaintes et de dénonciations de candidats, aux dernières élections législatives, sur les injustices, dont ils auraient été victimes de la part des juges du Bureau du contentieux électoral départemental (Bced) et du Bureau du contentieux électoral national (Bcen), afin de rétablir la sincérité du scrutin et faire justice à ceux qui ont effectivement bénéficié du vote populaire », soutient le communiqué.

Ces actions permettraient de finaliser les législatives en juin 2016 (?).

Les institutions et personnalités signataires proposent également un nouveau calendrier électoral de consensus et une mise à jour du cadre institutionnel et de la machine électorale.

En plus d’une loi électorale, devant être adoptée en juin 2016, figurent aussi le financement des élections par le trésor public, l’évaluation du personnel électoral des Bureaux électoraux départementaux (Bed), Bureaux électoraux communaux (Bec) ainsi que des « causes de l’inapplicabilité du quota de 30 %, réservé aux femmes, et l’adoption de mesures correctives et adéquates y relatives, en conformité au décret électoral et à l’article 17.1 de la Constitution de 1987 amendée ».

L’épuration de la liste électorale, par l’Office national d’identification (Oni), est aussi à l’ordre du jour de la proposition, qui appelle à une « mobilisation totale citoyenne et de la société civile haïtienne, capable de garantir un taux de participation acceptable aux prochaines élections, et l’organisation, par le Cep, d’un scrutin propre et transparent ».

Des consultations sont envisagées par le président Jocelerme Privert, avec différents secteurs de la vie nationale, sur le choix de personnalités, devant faire partie d’une commission de vérification électorale, exigée par plusieurs secteurs.

Des responsables du Parti haïtien tèt kale (Phtk) et les alliés politiques du Phtk rejettent lire la suite sur alterpresse.org

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *